Plume Labs lance son API de météo de la pollution à destination des entreprises
La start-up Plume Labs met à disposition son API de prévisions de l'évolution de la pollution de l'air. Elle pense que cette infrastructure permettra à des organisations et des entreprises de développer des nouveaux produits et services dans le secteur de la santé, de la maison connectée, de l'immobilier ou encore de la cosmétique. Cette activité B-to-B-to-C vise un double objectif : diffuser l'information auprès d'un public plus large et générer de nouvelles sources de revenus. La start-up a déjà noué un partenariat avec Sowee, la filiale d'EDF spécialisée dans la maison connectée.
Juliette Raynal
Mis à jour
01 août 2017
"Il y a une déconnexion entre l’importance de l’impact de la pollution de l’air sur la santé et le manque cruel de solutions dédiées aux particuliers pour s’en prémunir", ne cesse de marteler Romain Lacombe, fondateur et CEO de Plume Labs. Pour tenter de réduire ce fossé, sa start-up a d’abord développé sa propre application de prévisions de l’évolution de la pollution de l’air. Disponible sur iOS et Android et souvent présentée comme "la météo de la pollution", l’app mobile aurait été téléchargée près de 400 000 fois. Pour augmenter sa force de frappe et accélérer la mise à disposition de l’information à un public le plus large possible, Plume Labs prend le virage du B-to-B-to-C. Elle annonce, ce mardi 1er août, la mise à disposition de son API (sur la plate-forme Plume.io) auprès d’organisations et d’entreprises tierces.
Des modèles prédictifs maison
"Pour développer notre propre application, nous avons construit une architecture technique de collecte de données et de connexion. Nous avons également mis au point et entrainé des modèles prédictifs grâce à l’utilisation d’algorithmes de machine learning", explique l’entrepreneur. C’est cette infrastructure, qui se nourrit de données issues de capteurs terrestres, d’estimations satellitaires et d’informations météorologiques, que Plume Labs rend accessible.
Dans les détails, l’API fournit en temps réel les niveaux de qualité de l’air toutes les heures pour les prochaines 24 heures ainsi qu’une estimation du niveau de concentration des principaux polluants nocifs pour la santé. La plate-forme de prévisions environnementales, disponible dans le monde entier, donne également en temps réel et en prévisionnel le niveau d’UV, qui peut aggraver les niveaux de pollution.
De nouvelles audiences et de nouvelles sources de revenus
Si l’objectif est d’éduquer le plus grand nombre sur les risques de la pollution de l’air, Plume.io est aussi un moyen pour Plume Labs de développer de nouvelles sources de revenus. L'utilisation de l’API sera gratuite pour les organismes de recherche, les associations et les ONG, mais elle sera en revanche payante pour les entités commerciales. Le tarif variera au cas par cas, selon les volumes d’utilisation de l’API et les types de partenariats noués.
"Pour les entreprises, cette API peut constituer un levier de développement de nouveaux produits et de nouveaux services. L’API peut aussi permettre de cibler de nouvelles audiences", estime Romain Lacombe. Parmi les industries potentiellement intéressées : la santé préventive (pour les personnes asthmatiques), le secteur immobilier (variation de la pollution d’une rue à l’autre), ou encore le domaine de la cosmétique (produits recommandés différents selon le niveau de pollution).
Un partenariat avec Sowee dans la smart home
En amont de ce lancement, la start-up a déjà travaillé avec plusieurs partenaires. L’API de Plume Lab a ainsi permis d’amener des prévisions de qualité de l’air sur Amazon Echo : son "skill" pour l’assistant Alexa permet aux particuliers d’obtenir leurs bulletins de qualité de l’air en interrogeant simplement l’enceinte connectée sur le niveau de pollution.
La start-up a également collaboré avec Sowee, la filiale d’EDF spécialisée dans la maison connectée. L’API de Plume Labs a permis d’intégrer les données des prévisions de l’évolution de la pollution dans le système de contrôle de la maison. "Les utilisateurs peuvent ainsi savoir si c’est une bonne idée d’aérer leur maison maintenant ou s’il vaut mieux attendre", expose Romain Lacombe.
Vers la santé environnementale connectée
Prochaine étape pour la jeune pousse : la commercialisation de Flow, un capteur personnel mobile qui permet à son utilisateur de mesurer le degré de pollution auquel il s'expose chez lui, à l’extérieur ou dans les transports. Testé par une centaine de personnes à Londres, le capteur sera disponible en pré-commande d'ici la fin de l'année 2017. Les données captées par Flow permettront d'enrichir l'API. A terme, Plume Labs entend faire émerger une nouvelle verticale, celle de la santé environnementale connectée. "Nous voulons faire en sorte que ce sujet sur la pollution, devienne un sujet dans le numérique", conclut Romain Lacombe.
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