[Silicon Valley Safari] Episode 1 : "Savoir perdre de l'argent"

Start-up, géants du web, incubateurs, VCs… Pendant une semaine, une vingtaine de cadres dirigeants et de chefs d'entreprise français se frotte à l'écosystème de la Silicon Valley. L'Usine Digitale les accompagne et tient un carnet de bord de ce voyage 2.0. Découvrez aujourd'hui, le premier épisode.

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[Silicon Valley Safari] Episode 1 :
Les participants du programme AMP de l'EDHEC dans les locaux de Scality avec Jérôme Lect, son CEO.

Le point commun entre un dirigeant de bureau d'études dans l'audiovisuel, un DRH d'une compagnie aérienne, une associée d'agence de communication, un directeur financier chez un industriel et une directrice générale de communauté de communes ? Tous (ils sont une vingtaine au total) participent à une semaine d'immersion dans la Silicon Valley, organisée dans le cadre du programme AMP (Advanced Management Programme) de l'EDHEC.

 

Le "start-up spirit"

"L'objectif de ce business trip est de leur insuffler l'esprit start-up", explique Pierre d'Huy, professeur du management de l'innovation et spécialiste du design thinking. "C'est ici, dans la Silicon Valley, que sont fixées les règles des nouvelles façons de travailler", poursuit-il. En leur ouvrant les portes des grands groupes tech, des start-up, des investisseurs en capital –risque (VCs), des incubateurs et des écoles de la région, le programme vise aussi à les décomplexer sur la transformation numérique en cours. "Aller à la source leur permet d'avoir une meilleure compréhension et de ne plus subir cette mutation mais d'en être acteur", assure Pierre d'Huy.  Ce safari à travers la nouvelle économie est aussi une façon de s'inspirer, de basculer dans une logique de prospective tout en gardant un œil critique.

Agenda - Jour 1

  • Présentation de l'écosystème de la Silicon Valley
  • Pitchs de start-up
  • Rencontre avec Jérôme Lecat, CEO de Scality
  • Visite de l'incubateur Hax

 

Jour après jour, L'Usine Digitale accompagne ces cadres dirigeants et chefs d'entreprise et tient un carnet de bord pour recueillir leurs impressions, coups de cœur mais aussi leurs interrogations, perplexités et parfois rejets. Découvrez aujourd'hui le premier épisode.

 

La (très) bonne idée 

Créer une start-up au sein même de sa start-up pour se réinventer et anticiper les avancées de la concurrence. C'est l'idée qu'a eu la start-up française Scality, dont une partie des équipes est basée à San Francisco. Le témoignage détaillé et passionné de son CEO, Jérôme Lecat, n'a pas laissé indifférents les participants du programme.

 

La bizarrerie

Si Jérôme Lecat a marqué une large partie de l'audience, certains participants sont malgré tout restés dubitatifs sur la santé économique et le mode de développement de Scality. La start-up n'est pas encore rentable et se développe grâce à d'importantes levées de fonds réalisées auprès d'investisseurs en capital-risque. Une méthode de fonctionnement qui interpellent les participants, qui constatent que cette approche est loin d'être une anomalie dans la Silicon Valley. De nombreux mastodontes du web ont mis plusieurs années avant de générer des bénéfices (Facebook, Instagram) quand d'autres n'en génèrent toujours pas (Uber). "Dans la Silicon Valley, il faut savoir perdre de l'argent", conclut, grinçant, un chef d'entreprise.

 

Le coup de cœur  

Le pitch béton de la start-up Inmemori, qui propose de faciliter la communication entre les proches au moment d'un décès, a largement retenu l'attention des participants. Tous les ingrédients du bon pitch étaient réunis : le story telling, la problématique de départ, la présentation claire du produit, la vision du marché et la "secret sauce" de sa fondatrice. Pour accélérer l'adoption de son produit auprès des entreprises, Clémentine Piazza le propose gratuitement et se rémunère en prélevant des commissions sur des services annexes, comme la livraison de fleurs ou l'impression d'un recueil.

 

La vision

"Il faut penser global !". Les entrepreneurs s'installent dans la Silicon Valley pas simplement pour s'attaquer au marché américain, mais aussi pour toucher d'autres marchés, notamment en Asie, vers laquelle la Californie est tournée. C'est approche globale n'est pas adoptée que par les start-up, les incubateurs, eux aussi, s'y mettent. La preuve avec l'incubateur Hax. La structure, spécialisée dans l'accompagnement des start-up hardware, dispose d'un programme d'incubation à Shenzhen pour épauler les start-up dans le prototypage et d'un second programme d'accélération à San Francisco pour faciliter la mise sur le marché du produit.

 

Le challenge

Au sein d'une entreprise, cette approche globale peut aussi être un véritable casse-tête dans la gestion des différences culturelles entre collaborateurs. La start-up Scality s'est ainsi dotée d'une coach pour appréhender les spécificités culturelles des collaborateurs, basés en Europe, au Japon et aux Etats-Unis

 

Le pense-bête

Si après avoir présenté votre projet à un Américain, celui-ci vous répond : "It's great" cela veut dire, en fait, tout son contraire. Seule la proposition d'un prochain rendez-vous signifiera qu'il a vraiment accroché. C'est ce qu'a expliqué Laurence Fabre, directrice de la chambre de commerce franco-américaine de San Francisco. Les participants sont désormais prêts pour décoder le fameux "californian no".

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