Législatives dans les Hauts-de-Seine : la razzia En Marche !

Habituée aux plébiscites, la droite des Hauts-de-Seine ne parvient à sauver que deux députés sur 13 circonscriptions.

 La République En Marche et le MoDem rafflent 10 circonscriptions sur 13 dans les Hauts-de-Seine. La défaite est sérieuse pour Les Républicains, le PCF conserve une circonscription.
La République En Marche et le MoDem rafflent 10 circonscriptions sur 13 dans les Hauts-de-Seine. La défaite est sérieuse pour Les Républicains, le PCF conserve une circonscription. (LP/Infographie.)

    Pari réussi pour les candidats LREM, même sur les terres droitières des Hauts-de-Seine : ils remportent dix des treize sièges de députés du département. Totalement inconnus pour la plupart il y a un mois, les voilà prêts à faire leur entrée à l'Assemblée nationale.

    A l'image d' Adrien Taquet, inventeur du slogan En Marche, qui bat Marie-Do Aeschlimann (LR) sur la 2e circonscription (Asnières, Colombes-Sud) en totalisant 66,7 % des suffrages. Des scores dépassant les 60 % également atteints par les candidats LREM sur la 4e circonscription (Nanterre-Suresnes), la 5e (Clichy-Levallois) ou encore la 8e (Meudon, Chaville, Sèvres).

    Cinq femmes élues dans le département

    Si le scrutin a été plus serré dans le sud du département, notamment sur la 11e (Bagneux, Malakoff, Montrouge), Laurianne Rossi, qui était référente En Marche sur le département pour la présidentielle, est elle aussi élue députée.

    « C'est une immense satisfaction au niveau départemental d'avoir réussi à confirmer les résultats du premier tour sur dix circonscriptions », estime cette dernière. Et de souligner la victoire de cinq femmes parmi les nouveaux élus. « La parité est pour nous un élément fondateur, et je suis très heureuse de cela également ».

    Au nord, ce sont les communistes qui résistent à la vague Macron, permettant à Elsa Faucillon (PCF) de reprendre le siège de la 1re circonscription (Colombes, Gennevilliers, Villeneuve). Et au centre, le siège de la très symbolique 6e circonscription (Neuilly, Puteaux) est sauvé par Les Républicains et Constance Le Grip. Deux circonscriptions dans lesquelles les candidats LREM ont eu un entre-deux tours plombé par des affaires.

    Chez LR, « on se satisfait d'avoir récupéré Neuilly, c'est dire l'état du moral ! »

    A noter également sur la 9e circonscription la victoire du très Macron-compatible Thierry Solère (LR), seul sortant en lice, réélu avec 56,5 % des voix, face à une adjointe du maire de Boulogne.

    Pour Les Républicains des Hauts-de-Seine, qui ont eu la semaine pour encaisser les scores du premier tour -tous les candidats LREM devançaient ceux LR- la soirée électorale n'a pas été pire que la précédente. « Ce n'est pas très réjouissant mais il n'y a pas de surprise, estime ainsi Patrick Devedjian, président du conseil départemental. On se satisfait d'avoir récupéré Neuilly, c'est dire l'état du moral ! »

    Les mines ne sont certes pas radieuses mais les élus locaux encaissent la défaite et trouvent des consolations. Ainsi George Siffredi, maire LR de Châtenay battu du la 13e, et Philippe Pemezec, maire LR du Plessis-Robinson, battu sur la 12e, regardent ensemble leurs résultats -ils sont en tête- sur leurs villes respectives avec une pointe de soulagement. Un ancrage local sur lequel les élus LR et UDI espèrent désormais se reconstruire. « Face à la majorité à l'Assemblée nationale, seules les collectivités territoriales pourront désormais s'exprimer et s'opposer », estime d'ailleurs Hervé Marseille, patron de l'UDI du 92 et sénateur-maire de Meudon.