Publicité

La bactérie tueuse d’oliviers progresse en Europe

Pour la première fois, la bactérie «Xylella fastidiosa», mortelle pour les oliviers, a été détectée sur la péninsule Ibérique. La situation empire en Italie, foyer de l’épidémie

X. fastidiosa a été détectée dans 12 amandiers d’une plantation voisine d’Alicante, au sud de Valence.
X. fastidiosa a été détectée dans 12 amandiers d’une plantation voisine d’Alicante, au sud de Valence.

L’épidémie se propage. Les autorités espagnoles ont confirmé un peu plus tôt cette semaine la présence de la bactérie Xylella fastidiosa sur la péninsule, un micro-organisme responsable d’une maladie mortelle pour les oliviers, qui meurent par dessèchement.

Espèces vulnérables détruites

X. fastidiosa a été détectée dans 12 amandiers d’une plantation voisine d’Alicante, au sud de Valence. Comme prévu par le protocole européen en la matière, toutes les espèces végétales vulnérables à la bactérie ont été arrachées et détruites dans un rayon de 100 mètres autour de la plantation. Aucun olivier voisin n’a, semble-t-il, été infecté, d’après les tests effectués par le gouvernement régional de l’Andalousie.

C’est la première fois que la bactérie est identifiée sur la péninsule ibérique. Le gouvernement régional de l’Andalousie avait pourtant interdit en février l’importation de végétaux de l’archipel des Baléares, où Xylella fastidiosa avait été détectée. Cela n’a pas suffi.

340 millions d’oliviers

C’est une bien mauvaise nouvelle pour les quelque 340 millions d’oliviers du pays, qui fournit environ la moitié de l’huile d’olive mondiale. L’Union européenne considère X. fastidiosa comme «l’une des bactéries les plus dangereuses au monde pour les plantes». Repérée pour la première fois en Europe en 2013 dans les Pouilles, dans le sud de l’Italie, elle a depuis frappé divers endroits du bassin méditerranéen.

Tout laisse supposer que la situation va empirer en Italie, où plus d’un million d’oliviers ont péri desséchés l’an passé. La surveillance de la maladie, les abattages d’arbres infectés n’ont jamais vraiment eu lieu, a épinglé fin mai un rapport de la Commission européenne, qui a en outre noté que les Pouilles n’ont déboursé que la moitié des 10 millions prévus pour aider la recherche scientifique sur la maladie.