Étudiante à l’école supérieure d’art de Dunkerque, Marine Rodriguez mène un double vie qui l’amène régulièrement à se transformer et à entrer dans la peau de son double : Miss Woop Woop !

En temps normal, seul le trait d’eyeliner qui lui fait l’œil de biche trahit Marine Rodriguez. «  Je suis étudiante en école supérieure d’art à Dunkerque, alors je ne suis pas toujours habillée comme ça parce que je peux me salir avec les plâtres et les peintures.  » Quand elle enfile ses habits, Miss Woop Woop, pin-up et organisatrice de défilés, se révèle. «  Je me suis lancée dans ce style-là il y a un an.  » Et comme en témoignent ses congénères, le virus de la robe à pois se propage rapidement dans tout le corps.

Récemment, elle a même fondé sa petite troupe, The rock’n Dolls, qu’elle emmène sur les podiums de la région. La semaine dernière à Bully-les-Mines, jeudi à Wingles. En attendant peut-être le Kursaal à Dunkerque à l’automne…

Mais ce n’est pas uniquement l’habit qui fait la pin-up. À première vue, à côté du stand de coiffure ce jour-là, on dirait aussi que ce sont les épingles et la laque. «  C’est du boulot  », plaisante Marine, de sa bouche carmin. C’est du boulot, du maquillage. Mais ces filles-là, bénévoles, carburent surtout à la passion. Réciproque. En témoigne le défilé, sur scène ce jour-là à Bully-les-Mines, en plus de sa troupe, Miss Woop Woop emmène dans son sillon des filles qui se présentent comme « amatrices » : Adeline, Méline, Alexandra devenues par la magie du make-up Lady B, Lady Mel et Lady Moon. Tous les âges, tous les gabarits et face à elles, un parterre de photographes et beaucoup d’enthousiasme. «  Il y a des filles qui m’ont déjà dit, « Je ne peux pas », « Je ne suis pas mannequin ». C’est bête, ce sont généralement ces filles-là qui explosent sur scène.  » Ou qui à défaut, s’éclatent quand même. Le premier but d’une pin-up.

Par La Voix Du Nord | Publié le 26/05/2017

Source : Derrière Marine, Miss Woop Woop: les dessous d’une pin-up – La Voix du Nord