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Législatives : Marine Le Pen candidate dans "sa" circonscription, à Hénin-Beaumont

Marine Le Pen a annoncé jeudi au 20h de TF1 qu'elle serait candidate aux élections législatives, dans la circonscription de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). La présidente du FN a également fait son autocritique après son échec à la présidentielle.

Arnaud Focraud , Mis à jour le
Marine Le Pen sur le plateau de TF1 jeudi soir.
Marine Le Pen sur le plateau de TF1 jeudi soir. © Reuters

Onze jours après sa défaite à l'élection présidentielle (34,1% des voix), Marine Le Pen est sortie de son silence, jeudi. La dirigeante du FN, qui vient de reprendre la présidence de son parti, a annoncé lors du 20h de TF1 qu'elle repartait en campagne pour les législatives des 11 et 18 juin. "Oui, je serai candidate dans ma circonscription, à Hénin-Beaumont", a-t-elle déclaré, évoquant donc la 11e circonscription du Pas-de-Calais. "Je n'imaginais pas de ne pas être à la tête de mes troupes", a justifié l'eurodéputée, alors qu'elle faisait durer le suspense jusqu'ici, à la veille de la date limite de dépôt des candidatures.

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Les conditions n'ont jamais été aussi favorables pour Marine Le Pen dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, après deux échecs en 2007 et 2012. La frontiste y a réalisé son second meilleur score national lors du premier tour de la présidentielle, le 23 avril, obtenant 41,17% des voix. Jean-Luc Mélenchon y avait terminé en seconde position (23,13%), devant Emmanuel Macron (14,55%). Au second tour, elle l'avait également emporté sur le candidat d'En marche avec 58,17% des suffrages.

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"Nous allons devoir discuter de la sortie de l'euro"

Avec elle en chef de file, Marine Le Pen espère former un groupe parlementaire FN à l'Assemblée nationale, qui doit être constitué d'au moins quinze députés. Elle a réaffirmé son alliance avec le parti Debout la France présidé par Nicolas Dupont-Aignan, malgré la fin prématurée de leur accord aux législatives. "J'espère que nous serons rejoints par cette partie des Républicains qui refusent d'être dans la connivence avec Macron", a-t-elle aussi déclaré.

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Ses principaux lieutenants au FN (Florian Philippot, Nicolas Bay, Philippe Olivier) sont en tout cas en lice, eux aussi, sauf Marion Maréchal-Le Pen, qui a décidé de ne pas se représenter . La présidente frontiste est d'ailleurs revenue sur le retrait de sa nièce de la vie politique. "Marion est une jeune maman, elle a fait le choix de partir dans le privé, peut-être pour mieux revenir d'ailleurs", a-t-elle relativisé.

Marine Le Pen fait son autocritique après son débat "raté"

Quant à Florian Philippot , qui a menacé la semaine dernière de quitter le parti s'il renonçait à une sortie de l'euro, avant de lancer dans la foulée sa propre association, Marine Le Pen a jugé cela "très bien". "Plus il y a d'idées qui vont émerger, mieux c'est", a-t-elle dit, renvoyant la "modernisation" de son mouvement à l'après-législatives. L'eurodéputée a toutefois annoncé un débat interne sur la question de l'euro. "J'ai bien conscience que l'enjeu de l'euro a considérablement inquiété [...] Nous allons devoir en discuter", a-t-elle reconnu, évoquant l'échéance du congrès du FN, l'hiver prochain.

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Au-delà de ce sujet, Marine Le Pen a d'ailleurs fait son mea culpa, après son résultat du second tour de la présidentielle, jugé décevant y compris au sein de son camp. "Le débat du second tour a été raté pour moi, je le reconnais. Je l'ai fait avec fouge, avec passion, peut-être trop de fougue, trop de passion (...) Dont acte", a-t-elle expliqué, convenant même avoir été "abrupte". Mais Marine Le Pen a jugé aussitôt cette "fougue" nécessaire : "Peut-être l'histoire me donnera raison." En attendant, elle va devoir aider son parti à remonter la pente après ces derniers jours marqués par les tensions.

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