Pays-Bas : de nouveaux outils pour lutter contre la maltraitance animale - Le Point Vétérinaire.fr

Pays-Bas : de nouveaux outils pour lutter contre la maltraitance animale

Bénédicte Iturria | 27.04.2017 à 14:47:08 |
Chien maltraité
© ErimacGroup – iStock

Les actes de cruauté envers les animaux ne sont pas uniquement l’œuvre de familles “antisociales” ou de jeunes hommes, comme il est souvent décrit dans la littérature.

Hommes et femmes, de tous âges et de tous horizons, sont des agresseurs potentiels. Telles sont les conclusions de la première étude sur les auteurs de violence envers les animaux réalisée aux Pays-Bas par le Bureau Beke, une agence spécialisée dans la recherche et le conseil sur la sécurité et la criminalité, dans le cadre du programme de recherche publique Police et science. Ce travail a pour but de déterminer les caractéristiques et les antécédents des agresseurs, éléments utiles aux fonctionnaires de police en charge du bien-être animal.

Une large enquête
Les criminologues Anton van Wijk et Manon Hardeman, à l’origine de ce rapport publié le 7 avril dernier, ont effectué de longues recherches dans les banques de données de divers organismes tels que la police, la Landelijke Inspectiedienst Dierenbescherming (branche de l’association de protection animale Dierenbescherming) en charge d’enquêter sur les maltraitances animales et le 144, centre d’appel d’urgence pour signaler les animaux en danger. Ils ont aussi collecté des informations auprès de professionnels tels que les conducteurs d’ambulance pour animaux, les membres de la Dierenpolitie (police des animaux) et des scientifiques (vétérinaires, enseignants de l’école vétérinaire, de la faculté de droit, de la faculté de psychologie). Les deux experts avouent cependant que l’absence de chiffres précis ne leur a permis de rassembler que certaines pièces du puzzle. La différence est en effet rarement faite entre mauvais traitements et négligence. Une autre grande inconnue concerne l’ampleur des cas de maltraitance, car ils se passent souvent à l’abri des regards. Comme l’explique Anouk Duijnker, coordinatrice de la Dierenpolitie de la province de Noord-Holland, « nous ignorons ce qui se passe chez les gens, […] nous avons une loi merveilleuse qui stipule que la cruauté envers les animaux est un crime, mais sans preuve ni témoin oculaire, nous ne pouvons rien ».

Retrouvez l'intégralité de cet article en pages 46-47 de La Semaine Vétérinaire n° 1717.

Bénédicte Iturria
Réagir à cette actualité
Cet espace a vocation à débattre et partager vos avis sur nos contenus. En réagissant à cette actualité, vous vous engagez à respecter les conditions générales d’utilisation de Le Point Vétérinaire.fr. Tout commentaire calomnieux ou injurieux sera supprimé par la rédaction.
Retrouvez toute l’actualité vétérinaire
dans notre application