Nicolas Dupont-Aignan rallie Marine Le Pen. Le président de Debout la France, fort d'un score de 4,7% au premier tour de la présidentielle, a décidé de soutenir la candidate du Front national, vendredi 28 avril, après l'avoir rencontrée dans la journée. "Nous avons signé un accord de gouvernement avec une évolution de son programme, des éclaircissements et des ajouts. (...) Ce soir, j'annonce officiellement que je soutiendrai Marine Le Pen et ferai campagne avec elle sur un projet de gouvernement élargi", a-t-il déclaré sur France 2.
Au sein-même de son parti, les réactions ne se sont pas fait attendre : Dominique Jamet, joint par RTL, annonce qu'il quitte Debout La France dont il était le vice-président. Même chose pour Éric Anceau, membre du bureau national du parti de Nicolas Dupont-Aignan, qui ne semble pas apprécier ce rapprochement avec la candidate d'un parti d'extrême-droite. "Madame
Le Pen n'est pas d'extrême-droite pour moi, je le dis", affirme Nicolas Dupont-Aignan qui
se revendique du gaullisme. "Le général de Gaulle a sauvé la France et l'a
rendue aux Français", justifie-t-il.
Nicolas Dupont-Aignan a pris sa décision à l'issue, assure-t-il, d'une mûre réflexion, qui a donné lieu à une rencontre avec la candidate frontiste. "J'ai dit 'je ne peux pas appeler à voter Madame Le Pen sans la voir et sans discuter avec elle d'un projet de gouvernement et sans voir si Marine Le Pen veut élargir sa majorité'. Nous avons beaucoup discuté cette semaine, j'ai pris mon temps", explique-t-il, estimant impossible un ralliement à Emmanuel Macron. "Je pense que la France est à la croisée des chemins, que notre pays est très mal parti, et je pense qu'Emmanuel Macron est un Hollande puissance 10", a-t-il déclaré ce vendredi 28 avril.
Le leader de Debout la France est le seul des neuf candidats éliminés au premier tour à soutenir ouvertement la candidate du Front national. Après Christine Boutin, ancienne présidente du Parti chrétien démocrate, et Marie-France Garaud, ancienne conseillère du président Georges Pompidou, il s'ajoute à la liste des ralliements à Marine Le Pen. Du côté des opposants à cette alliance, François Bayrou, soutien d'Emmanuel Macron, a rapidement dénoncé sur Twitter "une immense honte".
Souverainiste et héritier du gaullisme, Nicolas Dupont-Aignan avait conspué pendant la campagne les "excès" de celle qui était alors présidente du Front national. Qu'a-t-il gagné avec un tel rapprochement ? "Nous avons signé un accord de gouvernement avec une évolution de son programme", a-t-il annoncé sur le plateau de France 2, précisant que son parti, "Debout la France", "continuera", et assurant qu'il n'a tiré de ce rapprochement aucune contrepartie financière. "C'est pas une affaire d'argent", soutient-il.
Interrogé sur Public Sénat, Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national, envisageait l'hypothèse d'un tandem Marine Le Pen-Nicolas Dupont-Aignan à la tête de l'exécutif. La candidate a en tout cas fait savoir, sur BFMTV, qu'elle comptait annoncer le nom de son premier ministre durant l'entre-deux-tours.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.