Opération déminage en marge du déplacement d'Emmanuel Macron au Mali. L'Elysée tente de calmer la fronde des médias qui digèrent mal la méthode de l'équipe communication du président. "Il va de soi que nous avons ouvert l'option aux rédactions mais jamais imposé un journaliste plutôt qu'un autre (...). Les journalistes qui se sont inquiétés peuvent se rassurer, l'Elysée n'entend pas faire le travail des rédactions", indique le service de presse de l'Elysée dans un courrier dont des extraits sont publiés dans un communiqué de Reporters sans Frontières.
LIRE >> "Monsieur le Président, il n'appartient pas à l'Élysée de choisir les journalistes"
Une quinzaine de SDJ, des dirigeants de médias et RSF avaient protesté jeudi contre l'organisation de la communication présidentielle, s'inquiétant notamment du choix des journalistes l'accompagnant dans son déplacement au Mali.
"Une démarche d'ouverture", plaide l'Elysée
Selon le courrier cité par RSF, l'Elysée affirme que sa démarche "est le contraire d'une démarche de fermeture: elle est une démarche d'ouverture". Il y est expliqué que le chef de l'Etat "est très attaché au traitement de fond des sujets et souhaite ouvrir l'Elysée aux journalistes sectoriels [rubricards] qui portent sur l'action présidentielle un autre regard. C'est dans cet esprit qu'il a été proposé aux rédactions d'élargir aux journalistes spécialisés Défense ou Diplomatie le voyage officiel auprès des forces armées".
Toujours selon le courrier cité par RSF, "dans l'organisation du voyage officiel [au Mali], cette préoccupation [d'ouverture] a pu n'être pas assez expliquée, d'où les interprétations et inquiétudes qui sont nées ces derniers jours".
"Nous accueillons favorablement les explications fournies et la volonté de dialogue avec les rédactions, et attendons que la preuve soit apportée dès les prochains jours que des limites ne seront pas imposées à la presse pour les besoins du storytelling", a commenté dans le communiqué Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
- Devenir ministre, une ambition qui ne fait plus rêver
- "Il y en a qui prennent plus de libertés que d’autres" : la rentrée très active de Bruno Le Maire
- Emmanuel Macron, quel bilan sur l'Ukraine ? "En définitive, la France n'a presque rien fait"