ePrix de Paris : tout ce qu'il faut savoir sur la Formule E

Pour la deuxième fois de sa jeune histoire, le championnat de monoplaces 100 % électriques s'installe autour des Invalides ce samedi. Présentation.

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Lors du ePrix de Paris, l'an dernier. Sébastien Buemi (Renault e.dams), tenant du titre, est leader du championnat 2017 de Formule E.
Lors du ePrix de Paris, l'an dernier. Sébastien Buemi (Renault e.dams), tenant du titre, est leader du championnat 2017 de Formule E. © AFP

Temps de lecture : 6 min

Elles sont de retour. Un an après le premier ePrix de Paris, les monoplaces intégralement électriques de la Formule E sont à nouveau dans la capitale. Plus que jamais, la France démontre en matière de sport automobile un certain attrait, un an avant de recevoir à nouveau un Grand Prix de F1 au Castellet. Ce samedi, plus de 10 000 personnes (dont 7 000 places assises déjà vendues) sont attendues autour des Invalides où a été dessiné le tracé. Si la manche de l'an dernier avait été critiquée pour le manque de visibilité du circuit par les spectateurs, les organisateurs et les pouvoirs publics assurent avoir corrigé le tir. L'accès au eVillage, accolé au tracé, sera gratuit et 21 écrans géants seront installés tout autour du circuit. Afin de profiter au mieux du spectacle, Le Point.fr vous donne quelques clés pour être incollable sur cette jeune discipline.

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A comme autonomie. À chaque course, les pilotes de Formule E, qui peuvent atteindre jusqu'à 225 km/h, doivent repasser au stand. Pourtant, pas question de recharger les monoplaces (ce serait trop long) : ce sont les pilotes eux-mêmes qui changent de voiture, en montant dans une monoplace rechargée au maximum. Dans deux ans, l'autonomie des batteries – actuellement d'environ 25 minutes – sera doublée, ce qui permettra de supprimer ce passage au stand.

B comme batterie. C'est le point central de la monoplace. Elle est dotée de batteries de 28 kW, soit l'équivalent de 5 300 batteries d'iPhone ou de 600 batteries d'ordinateurs portables ! Actuellement, elles sont toutes fournies par Williams. À moyen terme, chaque écurie pourra produire les siennes. Ces batteries permettent de développer une puissance de 170 kW (en course) à 200 kW (lors des qualifications).

C comme classement. Les dix premiers de chaque course remportent des points au championnat (25 points pour le 1er, 18 points pour le 2e, 15 points pour le 3e). La pole position génère 3 points et 2 points récompensent l'auteur du meilleur tour de la course.

D comme Di Grassi. Il est le chat noir pour tous les fans de Renault e.dams. Si l'écurie française a remporté le championnat des constructeurs lors des deux premières saisons, Lucas di Grassi (32 ans) a tout fait pour empêcher Sébastien Buemi (pilote Renault) de remporter le titre de champion du monde. Ex-pilote d'Endurance chez Audi, le Brésilien s'était par ailleurs imposé, l'an dernier, lors du ePrix de Paris.


F comme Fan Boost. En Formule E, le public est un acteur à part entière de la course. À chaque manche, il est invité à voter sur Internet et sur les réseaux sociaux pour son pilote préféré. Les trois pilotes qui recueillent le plus de suffrages bénéficient d'un surplus d'énergie de 40 chevaux à utiliser lors de la seconde partie de la course (après le changement de monoplace). Les votes commencent douze jours avant chaque épreuve et se terminent six minutes après le départ.


J comme Jaguar. Il s'agit du quatrième constructeur d'envergure mondiale à s'engager en Formule E. Après Renault, DS et Audi, la firme de Coventry a fait ses débuts dans la discipline en début de saison. L'écurie s'appuie sur deux pilotes anglophones : l'Irlandais du nord Adam Carrool (33 ans) et le Néo-Zélandais Mitch Evans (22 ans). « Le futur de Jaguar passera par le lancement d'un modèle zéro émission, mais aussi par notre technologie hybride rechargeable », expliquait il y a quelques mois le directeur général de Jaguar et Land Rover France, Marc Luini, pour expliquer l'arrivée de la marque dans la discipline.


Q comme qualifications. Le matin de chaque course, les vingt pilotes sont tirés au sort et répartis dans quatre groupes de qualifications. Les cinq meilleurs de chaque groupe se disputent la Superpole : le plus rapide sur un tour remporte la pole position et empoche trois points au championnat.

N comme New York. Pour cette troisième saison, cinq nouvelles destinations sont apparues dans le calendrier de la discipline. Parmi elles : Hong Kong et Marrakech, les deux premières courses de la saison (9 octobre, 12 novembre), mais aussi Bruxelles (le 1er juillet), Montréal (29-30 juillet) et surtout New York (15 et 16 juillet). Si les rumeurs d'un circuit urbain de F1 dans la « grosse pomme » ont régulièrement fait surface, c'est bien la Formule E qui s'y rendra. Les deux courses ne se disputeront pas à Central Park mais dans le port de Brooklyn, offrant une vue splendide sur Manhattan et la statue de la Liberté.


R comme régénération. « L'idée en Formule E, c'est d'aller le plus vite possible en consommant le moins d'énergie possible », assure Xavier Mestellan-Pinon, à la tête de DS-Performance. Pour y parvenir, les écuries tentent de maximiser la consommation d'énergie sur l'aérodynamique, le refroidissement du moteur mais aussi les pneumatiques, fournis par Michelin. Il est donc impossible d'accélérer tout au long du parcours. En revanche, en optimisant le freinage, les pilotes peuvent gagner un surplus d'énergie allant jusqu'à 30 % de la quantité réglementaire, soit trois tours d'autonomie !

T comme transfert de technologie. Rarement une discipline n'avait permis autant d'améliorer la voiture de M. Tout-le-Monde. « Les constructeurs et les équipementiers récupèrent des milliers de données sur les performances en piste dans le but de les adapter un jour sur les véhicules électriques », ajoute Xavier Mestelan-Pinon au Point.fr. Récupération d'énergie, mécanique, technologie de batterie : tout est susceptible d'être adapté à la voiture de série.

W comme WEC. Plus de la moitié des pilotes de Formule E participent dans le même temps au WEC, le championnat d'Endurance dont les 24 Heures du Mans sont le point d'orgue. « Nous n'avons aucun mal à nous adapter aux deux formes de pilotage », explique Nicolas Prost (Renault e.dams). « Cela nous fait quand même des semaines assez chargées », sourit un autre Français, Stéphane Sarrazin.

Z comme zéro. Lors des cinq premières manches de la saison, aucun pilote français n'est parvenu à s'imposer. Si Nicolas Prost (Renault, 3e de la saison dernière et 3e au général) a terminé à trois reprises à la 4e place, Jean-Éric Vergne (Techeetah, 4e) a, lui, signé deux 2e places. Et si les deux hommes parvenaient à faire retentir la Marseillaise ce samedi aux Invalides ? À noter que deux autres Français participent à ce championnat : Loic Duval (Faraday, 15e au général) et Stéphane Sarrazin (Venturi, 19e).


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Commentaires (3)

  • paul360

    Une folie de plus de AH

  • VT35

    Depuis un mois c'est la pagaille dans le quartier, des boulevards bloqués, des places de stationnement réquisitionnées, des travaux énormes. On a posé du bitume sur les pavés, on l'enlèvera ensuite... Les voisins n'en peuvent plus. Une course en plein Paris autours de monuments historiques, dans un quartier où des gens vivent et travaillent, où il y a des écoles, des centres médicaux, des bureaux, des commerces, est-ce que ça n'est pas un sommet d'imbécillité malfaisante ? Et qui paie ?

  • mrdede

    Ben du nucléaire bien sûr.