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La Redoute fait le (très bon) pari de l'automatisation : la preuve par trois
La Redoute fait le (très bon) pari de l'automatisation : la preuve par trois
La Redoute a investi 50 millions d'euros pour mettre au point Quai 30, un entrepôt ultra-moderne à Roubaix (59). Ce temple technologique a permis de réduire significativement le temps de préparation des commandes, de diminuer la pénibilité au travail des opérateurs et de multiplier par deux le nombre de références traitées simultanément dans un plus petit espace. Voici comment.
Juliette Raynal
Augmenter le nombre de références à la vente, obtenir des temps de préparation de commandes les plus courts possibles et proposer des offres de livraison au meilleur prix (c'est-à-dire gratuitement)… Pour toutes ces raisons, La Redoute a fait le pari de la robotisation. "Nous sommes allés voir sur le marché comment on pouvait atteindre ces objectifs et une bonne partie de la réponse se trouvait dans l'automatisation", raconte Patrice Fitzner, directeur logistique de La Redoute.
L'ex-VADiste a ainsi investi 50 millions d'euros pour mettre sur pied un nouveau centre logistique à Wattrelos, près de Roubaix. Opérationnel depuis la fin de l'année 2016, Quai 30 (c'est son nom) est un véritable temple technologique. Mais ce n'est pas qu'une vitrine de modernité. Cette usine à colis a surtout permis au cybermarchand de dégager d'énormes gains de productivité. La preuve en trois points.
2 heures de préparation pour une commande…
... Contre deux jours auparavant ! Ce gain de temps est dû notamment à la mise en place de trois technologies clés :
- D'abord, les miniload. Ces systèmes de stockage autonomes permettent de ranger automatiquement 520 000 boîtes standardisées dans 27 allées, réparties dans trois cellules de stockage de 6000 mètres carrés chacune.
- Ensuite, les multishuttles. Ces navettes automatisées permettent quant à elles d'approvisionner les opérateurs chargés de placer les articles dans des pochettes, la fameuse opération de "picking" donc. "Ici, nous sommes dans une logique de "good to man" : ce sont les produits qui se déplacent vers les opérateurs et non l'inverse", précise Patrice Fitzner.
- Enfin, le trieur de pochettes permet de regrouper les pochettes où se trouvent les articles pour consolider une commande d'un client. "Une commande, c'est en moyenne trois articles. Le trieur de pochettes va donc regrouper les trois pochettes contenant les trois articles et les acheminer au poste d'emballage où un opérateur se chargera d'emballer les articles et de les pousser sur un tapis", détaille le directeur logistique. Un dernier trieur permet, lui, d'envoyer les colis vers la bonne destination postale ou vers le bon transporteur en fonction du choix du client.
4 manipulations maximum par produit...
... Contre 14 dans l'ancien entrepôt ! Résultat de cette automatisation des procédés, les opérateurs s'occupent désormais uniquement du déchargement et du chargement ainsi que des opérations de prélèvement (le picking) et d'emballage pour les flux "aller". "Les opérateurs interviennent maintenant pour des opérations à plus forte valeur ajoutée, notamment pour les flux "retour", où il faut réceptionner l'article, le retraiter, le réemballer éventuellement et rembourser le client", indique Patrice Fitzner. Cette automatisation a aussi permis de réduire sensiblement la pénibilité au travail des opérateurs. "Avant, un opérateur de picking marchait 7 à 10 kilomètres par jour en poussant un chariot qui faisait 150 à 200 kilos. C'était un vrai effort physique", témoigne le directeur logistique. Aujourd'hui, les opérateurs de picking ont des postes fixes. Ces nouveaux postes de travail ont d'ailleurs été pensés en impliquant directement les opérateurs via des séances de test en réalité virtuelle.
300 000 références traitées en simultané...
... Contre 160 000 dans la précédente configuration ! Le tout sur une surface de 42 000 mètres. "On a divisé la surface de notre entrepôt par 4", commente Patrice Fitzner. L'ancien entrepôt de La Martinoire s'étendait, lui, sur une surface de 160 000 mètres carrés. Cette économie de terrain s'est faite notamment par l'exploitation des hauteurs. Les racks où sont rangées les 520 00 boîtes grimpent jusqu'à 10 mètres de haut et sont alimentés par des nacelles. Même hauteur vertigineuse pour les "multishuttles".
Pour le moment, l'e-commerçant travaille encore avec des flux croisés puisqu'une petite partie des références se trouve toujours dans l'ancien entrepôt. "La fin de la montée en charge du nouvel entrepôt est prévue pour la fin du premier semestre 2017", indique le directeur logistique. "A partir de cette date, nous serons en capacité de proposer une offre de livraison dans un "vrai" délai de 24h. C’est-à-dire qu'un client qui passe une commande jusqu'à 20h pourra être livré le lendemain", conclut-il.
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