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« L’alliance de l’agronomie et de l’écologie peut réconcilier les Français avec leur agriculture »

Pour Denez L’Hostis (France nature environnement) et Didier Livio (Deloitte développement durable), cinq expériences innovantes menées à grande échelle montrent qu’une autre agriculture est possible.

Publié le 03 mars 2017 à 10h55, modifié le 03 mars 2017 à 14h46 Temps de Lecture 2 min.

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« Un nouveau contrat se dessine entre l’agriculture et la société. Fondé sur l’agroécologie et valorisé grâce à la HVE, ce contrat redonne un rôle central aux agriculteurs, et permet aux exploitations agricoles de retrouver une dynamique économique positive en attirant de nouveaux talents ».

Par Denez L’Hostis (président de France Nature Environnement) et Didier Livio (associé de Deloitte Développement durable)

L’agroécologie peut permettre d’écrire une nouvelle page de l’agriculture, celle de la réconciliation entre les acteurs de l’agroalimentaire, entre les agriculteurs et la société, entre les agriculteurs et leur histoire, leur terre et leur métier. L’agroécologie, c’est l’alliance de l’agronomie et de l’écologie. C’est une vision ambitieuse et globale, où l’agriculteur est au cœur de sa ferme, des territoires et des systèmes alimentaires, en limitant la quantité d’intrants et avec une rentabilité basée sur la valeur ajoutée.

Ces dernières années, plusieurs acteurs de l’agroalimentaire et distributeurs se sont engagés. Le rapport « L’agroécologie : la performance est l’affaire de tous ! », (lien vers PDF) publié par Deloitte Développement durable et France Nature Environnement, fait le point sur cinq expériences à grande échelle sur le chemin de l’agroécologie.

Premièrement, le Groupement des Mousquetaires, avec son programme Filières durables 2025 : douze filières agricoles sont supervisées par quatre conseils scientifiques et techniques regroupant toutes les parties prenantes.

Deuxièmement, McDonald’s France, avec sa stratégie agroécologique pour ses cinq grandes filières agricoles : 80 fermes de référence ont testé pendant cinq ans plus de 70 nouvelles pratiques pour en sélectionner une cinquantaine en cours de déploiement sur le territoire français.

Troisièmement, Mondelez-Lu sur la filière blé, avec le programme Harmony : lancé en 2007, il définit 51 bonnes pratiques agricoles suivies par plus de 1 700 agriculteurs en France, couvrant plus de 75 % des volumes de biscuits vendus en Europe.

Quatrièmement, Terrena, avec le concept de « nouvelle agriculture » sur les filières lapin, porc, poulet et farine, légumes, vigne et bovins : plus de 11 000 coopérateurs sont engagés et, parmi eux, 350 « sentinelles de la terre » qui innovent au quotidien.

Cinquièmement, les Vignerons indépendants de France : avec déjà plus de 2 800 adhérents certifiés en agriculture biologique ou labélisés Haute Valeur environnementale (HVE), label dont ils ont été les précurseurs.

Un nouveau contrat

Chacun doit donc prendre sa part de responsabilité pour atteindre la triple performance environnementale, économique et sociale, et bénéficier équitablement, et en toute transparence, de la valeur créée. Cinq leçons peuvent être tirées de ces initiatives. Elles ont toutes été conçues de façon concertée avec toutes les parties prenantes. Elles s’inscrivent dans un temps long de transformation, avec des plans de progrès sur dix ans. Elles recherchent des solutions innovantes en réponse aux contraintes économiques, sociales et environnementales. Elles mettent en place des accompagnements spécifiques des agriculteurs. Elles ont révisé les processus d’achat pour introduire une fidélité à long terme entre les acteurs des filières.

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