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« On n’est pas loin du divorce entre le PS et les enseignants »

Luc Rouban, directeur de recherche au Cevipof, souligne l’ancrage de Marine Le Pen et la montée d’Emmanuel Macron dans les intentions de vote des enseignants.

Propos recueillis par 

Publié le 25 février 2017 à 10h14, modifié le 25 février 2017 à 10h14

Temps de Lecture 3 min.

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Luc Rouban, directeur de recherche au CNRS au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), décrypte le « volet enseignant » de l’enquête sur le vote des fonctionnaires publiée le 21 février. 1 450 personnels de l’éducation y ont participé.

On connaissait l’ancrage du Front national dans les catégories modestes de la fonction publique. A combien l’estimez-vous parmi les catégories plus diplômées, dont les enseignants ?

Dans la fonction publique d’Etat, l’ancrage du FN atteint 19,6 %. S’il reste très inférieur parmi les enseignants, on l’estime tout de même à 7,5 %, retraités compris, alors qu’en 2012 seuls 3,5 % avaient opté pour Marine Le Pen. Cet ancrage demeure faible au regard de l’attrait que la candidate d’extrême droite suscite parmi les policiers – près de la moitié des intentions de vote – ou dans l’hospitalière – 34 % parmi les aides-soignants et les personnels de base. Mais ses gains ne sont plus médiocres dans la catégorie A [niveau de diplôme licence ou master] : Marine Le Pen s’attire 12 % des intentions de vote, et même 17 % hors enseignants.

Emmanuel Macron marque lui aussi des points. Comment expliquez-vous ce « recentrage » du vote des fonctionnaires ?

Ce candidat recueille 29 % d’intentions de vote parmi les enseignants – devant Benoît Hamon, qui en attire 25 %. Longtemps, l’attrait qu’Emmanuel Macron pouvait exercer sur les fonctionnaires a été masqué par les candidatures potentielles de François Hollande et d’Alain Juppé – le premier attirant le centre gauche, le second le centre droit. Les deux primaires ont vu se dessiner un phénomène de radicalisation des positions, à droite comme à gauche – François Fillon sur une ligne très conservatrice, Benoît Hamon sur la ligne des contestataires. Avec le retrait de François Bayrou, reste un espace central dont Emmanuel Macron tire bénéfice.

Faut-il y voir un effet conjoncturel plus qu’un désaveu du Parti socialiste ?

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