La compagnie aérienne low cost Ryanair se rapproche d’un accord pour alimenter les vols long-courriers de sa rivale Norwegian Air Shuttle au départ de la Scandinavie. Le partenariat entre les spécialistes irlandaise et norvégienne du vol pas cher pourrait voir le jour dès le premier trimestre 2017, écrit le Sunday Telegraph du 11 décembre 2016 en citant des sources au sein de la City. Selon le directeur du marketing de Ryanair Kenny Jacobs, les discussions entamées il y a un an « avancent plus rapidement qu’auparavant – il y a une nouvelle impulsion » derrière les négociations. Il estime que les accords de type feeder vont devenir « un aspect du marché aérien européen en 2017 », ajoutant que Ryanair voudrait conclure avec Norwegian « le plus vite possible ». En réservant sur le site de cette dernière, les voyageurs pourraient réserver des vols par exemple transatlantiques au départ d’une multitude d’aéroport régionaux avec un seul billet, comme dans un partage de codes classique. De quoi garantir à Norwegian plus de passagers pour son réseau long-courrier en pleine expansion, et à Ryanair des revenus plus élevés sur les vols aux horaires synchronisés avec les départs et retours des vols long-courriers dans les hubs de Norwegian à Copenhague, Oslo, Stockholm voire Londres-Gatwick. Mais Kenny Jacobs prévient aussi qu’avec un coefficient d’occupation de 95%, Ryanair ne prend pas cette décision pour « remplir 20 sièges vides » dans ses Boeing 737-800 : « il s’agit d’une décision stratégique », explique-t-il, pour soutenir un « développement logique » du marché qui va dans le sens des objectifs de la low cost irlandaise. Parmi lesquels l’idée bien ancrée que les vols courts et moyen-courriers en Europe devraient être « principalement opérés par des low cost », aujourd’hui, elles représentent environ 40% des parts de ce marché, contre 60% pour les compagnies traditionnelles disposant à la fois d’un réseau long-courrier et des lignes régionales ou intérieures.