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Fillon rejoint des financiers français aux méthodes peu conformistes

L’ancien premier ministre sera le trentième associé de la jeune entreprise Tikehau Capital, une société de gestion d’actifs.

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Publié le 23 août 2017 à 11h18, modifié le 24 août 2017 à 06h42

Temps de Lecture 1 min.

François Fillon après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, à Paris le 23 avril.

Finalement, les passerelles entre la finance et la politique autorisent la circulation dans les deux sens. Trois mois après que les Français lui ont préféré Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaires de Rothschild & Cie, le candidat malheureux à la présidentielle François Fillon a choisi de rejoindre une société de gestion d’actifs.

Tikehau Capital a annoncé, mardi 22 août, que l’ancien premier ministre allait devenir, au 1er septembre, son trentième associé. « Son expérience internationale – le développement international de Tikehau Capital étant un de ses axes stratégiques majeur – et sa connaissance aiguë des problématiques économiques françaises et européennes constituent des atouts majeurs pour accompagner le développement de la société de gestion et d’investissement », justifie l’entreprise française aux ambitions dévorantes.

La firme, cofondée en 2004 par deux anciens financiers de la City, Antoine Flamarion, venu de Goldman Sachs, et Mathieu Chabran, passé par Merrill Lynch et Deutsche Bank, constitue un choix très anticonformiste, voire provocateur pour M. Fillon. L’ex-député de Paris avait jusque-là choisi d’exploiter son carnet d’adresses à travers sa société de conseil, comme nombre d’anciens membres de gouvernement, à commencer par Dominique de Villepin.

Investir à contre-courant

Tikehau (170 employés, 10,3 milliards d’euros d’actifs) constitue l’une des plus belles réussites récentes de la finance française. La firme, partie de rien, a su investir à contre-courant après la crise financière de 2007-2008, dans l’immobilier ou encore dans la dette des petites et moyennes entreprises. De quoi se bâtir une réputation sur la scène internationale, notamment, qui lui a permis de récolter, en juillet, 702 millions d’euros en Bourse, soit presque la moitié de ses fonds propres.

Cette croissance fulgurante, cependant, bâtie sur les codes anglo-saxons, ne s’embarrasse pas des susceptibilités de l’establishment français. Cet été, Tikehau a mis en émoi le quartier d’affaire parisien du « triangle d’or » en s’invitant sans bristol au capital d’Eurazeo, la société d’investissement autrefois dans l’orbite de la banque Lazard. Le tout-Paris des affaires s’était alors mobilisé pour empêcher les jeunes loups de prendre le contrôle de la vieille dame.

Autant dire que l’arrivée de François Fillon, à peine cette polémique éteinte, constitue un beau pied de nez pour Tikehau.

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