Mort de Fidel Castro : les réactions à travers le monde

    Fin d'une époque. Avec Fidel Castro disparaît un des tout derniers géants politiques du 20e siècle, un autocrate paternaliste qui a fait d'une petite île des Caraïbes un acteur du bras de fer entre superpuissances américaine et soviétique. Les Etats-Unis perdent leur dernier grand ennemi de la Guerre froide quoique le Lider Maximo était depuis longtemps sorti du jeu pour des raisons de santé.

    L'Américain Barack Obama, qui quittera la présidence le 20 janvier, a estimé que «l'Histoire jugera de l'impact énorme» de Fidel Castro, tandis que le président élu Donald Trump a au contraire dénoncé un «dictateur brutal», sans toutefois remettre en cause explicitement le dégel Washington-La Havane.

    Le monde entier a réagi à la mort de Fidel Castro. Il a «incarné la révolution cubaine», dans ses «espoirs» et ses «désillusions», a estimé le chef d'Etat français François Hollande. L'ex-dirigeant cubain Fidel «vivra éternellement», a assuré le président chinois Xi Jinping.

    «Invincible patience. Discipline de fer. La force de l'imagination lui permet de vaincre l'imprévu», écrivait de lui en 2008 son ami, le prix Nobel de littérature colombien, Gabriel Garcia Marquez, décédé en avril 2014 à 87 ans. Ses opposants ne manquent pas de qualificatifs non plus : dictateur, mégalomane, autoritaire, «un monstre d'égoïsme, cynique et sans morale» pour son ancien ami, le journaliste Norberto Fuentes, devenu un de ses plus féroces critiques.

    Les réactions au fil de la journée de samedi

    18h10. Les Républicains américains ont la dent dure. Le candidat malheureux à l'investiture du Parti républicain pour la présidentielle des Etats-Unis, Marco Rubio, n'a pas mâché ses mots à l'encontre de Fidel Castro, «dictateur malfaisant et meurtrier». De son côté, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a déclaré : «Maintenant que Fidel Castro est mort, la cruauté et l'oppression de son régime doivent mourir avec lui».

    17h35. Condoléances à double tranchant. Le président du Chili, Sebastian Piñera, a adressé via Twitter ses condoléances à la famille de Fidel Castro... tout en dénonçant dans la phrase d'après «son héritage : presque 60 ans de violation des libertés, de la démocratie et des droits de l'homme à Cuba».

    17h20. Les louanges de Bachar al-Assad. Le président syrien a salué la «résistance légendaire» de Fidel Castro face à l'embargo imposé par les Etats-Unis contre l'île de Cuba. «Le grand leader Fidel Castro a mené la lutte de son peuple et de son pays contre l'impérialisme et l'hégémonie pendant des décennies», a-t-il écrit dans une lettre de condoléances adressée au président cubain Raul Castro. «Sa résistance était devenue légendaire et a inspiré les leaders et les peuples dans le monde entier».

    17 heures. Trump précise ses propos. Après son très laconique tweet («Fidel Castro est mort !»), Donald Trump a plus longuement réagi au décès du «Lider Maximo». «Aujourd'hui, le monde prend acte de la mort d'un dictateur brutal qui a oppressé son propre peuple pendant près de six décennies». Pour le futur président américain, l'héritage de Fidel Castro se résume à «peloton d'exécution, vol, souffrance inimaginable, pauvreté et déni des droits de l'homme fondamentaux».

    16h50. Felipe VI rappelle les liens des Castro avec l'Espagne. Le roi d'Espagne Felipe VI a transmis un télégramme de condoléances à Raul Castro. Le monarque a rappelé les liens qui unissaient son pays et Fidel et Raul Castro, dont le père est né en Espagne en 1875. «Une fois de plus, la grande proximité entre Cuba et l'Espagne fait que tout ce qui affecte Cuba est ressenti de la même manière en Espagne», a-t-il écrit.

    16h30. Fidel et la paix en Colombie. Le président de la république colombienne, Juan Manuel Santos, a exprimé sur Twitter toute sa solidarité avec le peuple cubain. «Fidel Castro a reconnu à la fin de sa vie que la lutte armée n'était pas le chemin à suivre. Il a ainsi contribué à mettre fin au conflit colombien», a-t-il ajouté. Les négociations de paix entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et la guérilla des FARC ont eu lieu à Cuba.

    16h15. Pour Obama, «l'histoire jugera». Dans un communiqué de presse mesuré, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a tendu «une main amicale au peuple cubain. Nous savons que ce moment remplit les Cubains - à Cuba ou aux Etats-Unis - d'émotions puissantes». «L'histoire se rappellera et jugera l'énorme impact qu'a eu cette figure singulière sur le peuple et le monde autour de lui». Sans éluder les tensions passées, mais en rappelant combien les relations entre Cuba et son pays se sont améliorées durant ses deux mandats, Barack Obama a souligné le rôle positif joué par les Cubains des Etats-Unis dans ce rapprochement.

    15h58. Les «Dames en blanc» ne pardonneront pas. «Fidel Castro est mort, que Dieu le pardonne, pas moi», a tweeté le mouvement des «Dames en blanc» («Damas en blanco»), qui regroupe des épouses et proches de dissidents emprisonnés par le gouvernement cubain.

    15h46. Lula : «comme un vieux frère». Pour l'ancien président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, le décès de Fidel Castro est «comme la mort d'un vieux frère, un camarade irremplaçable que je n'oublierai jamais».

    15h30. Maradona en a pleuré. La gloire du football argentin, Diego Maradona, actuellement en Croatie pour assister à la finale de la Coupe Davis, a confié avoir pleuré en apprenant ce matin la mort de Fidel Castro. «Le plus grand», «un deuxième père» pour lui, a-t-il exprimé. Après s'être rencontrés pour la première fois en 1987, le footballeur et le chef d'Etat cubain entretenaient depuis une solide amitié.

    15h20. Pape François : «une triste nouvelle». Dans un télégramme envoyé à Raul Castro, le pape François a estimé que l'annonce de la mort de son frère constituait une «triste nouvelle». «J'exprime ma tristesse à votre excellence et à tous les membres de la famille du défunt, ainsi qu'au gouvernement et au peuple de cette nation bien-aimée», écrit-il.

    15 heures. Bagarre à Madrid. Des tensions sont survenues entre pro et anti-Castro devant l'ambassade cubaine à Madrid (Espagne). Sur la photo ci-dessous, un manifestant arborant un t-shirt réclamant la démocratie à Cuba, reçoit un coup de poing de la part d'un soutien du régime cubain. La police a dû empêcher une confrontation entre supporteurs des deux camps.

    (Reuters/Susana Vera)

    14h45. Le NPA entre soutien et désaccord. Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), rend hommage, dans un communiqué, à «celui qui a renversé une dictature sanglante, celle de Batista. Celui qui s'est opposé durant plus de cinq décennies à l'impérialisme américain. Dans les années 60, la révolution cubaine aura été un immense espoir pour tous les peuples qui luttaient pour leur libération nationale et sociale. (...) Si nous avons toujours défendu la révolution cubaine, nous avons aussi marqué nos désaccords, notamment sur la politique de l'Etat cubain vis-à-vis de son soutien à la bureaucratie soviétique et sur les conceptions des révolutionnaires cubains quant à la démocratie politique».

    14h35. Rassemblement en Inde. Quelques personnes du Parti communiste d'Inde marchent en mémoire de Fidel Castro à Chennai.

    (AFP/Arun Sankar)

    14h20. Trump fait court. Le président élu des Etats-Unis, Donal Trump, réagit dans un tweet très bref : «Fidel Castro est mort !» Factuel, ce message comporte un point d'exclamation qui peut être interprété de différentes manières : stupeur, soulagement, importance donnée à l'information...

    14h10. Pour l'Iran, il a combattu l'«exploitation». Fidel Castro était «une personnalité unique qui a combattu contre le colonialisme et l'exploitation». Il a été «un modèle des luttes pour l'indépendance des nations opprimées», juge le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

    13h56. Tsipras : «Adieu commandant». Alexis Tsipras, Premier ministre grec issue de la gauche radicale, a utilisé son compte Twitter en grec pour rendre hommage à Fidel Castro. «Adieu commandant - Jusqu'à la victoire pour toujours des peuples», écrit-il en retweetant un message de son parti Syriza selon lequel «l'histoire a donné raison à Fidel Castro».

    13h30. «Amoureux» de la France et de ses vins. Dans une lettre adressée à Raul Castro, l'ancien ministre Jean-Claude Gayssot (PCF) s'est montré bien sentimental à l'égard de Fidel : «J'ai connu un grand dirigeant amoureux de notre pays, passionné de sa culture, de la Révolution Française, de son histoire. De ses produits culinaires, de ses vins». Selon lui, le «Lider Maximo» aura «oeuvré avec courage et détermination pour que le peuple cubain sorte victorieux du bras de fer imposé par le blocus ignoble des USA.»

    13h23. L'hommage mesuré des ténors du PS. Dans un communiqué, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a rappelé les «méthodes autoritaires et contestées» de Fidel Castro, tout en évoquant des «succès remarqués dans l'éducation et la santé. Internationaliste, Fidel Castro envoya dans les années 1970 des soldats cubains en Angola dont le rôle fut décisif dans la chute du régime d'apartheid en Afrique du Sud». De son côté, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, estime sur Twitter que, «ce qui a manqué à la révolution cubaine c'est la démocratie».

    13h15. Evo Morales : «un géant de l'histoire». Le président de la Bolivie, proche du pouvoir cubain, a exprimé sur Twitter ses condoléances après la perte «d'un géant de l'histoire». «Notre admiration et respect pour Fidel, le leader qui nous a appris à lutter pour la souveraineté de l'Etat et la dignité des peuples du monde».

    13 heures. Manuel Valls : «une figure du XXe siècle». Le Premier ministre, Manuel Valls, salue «une figure du XXe siècle, parce qu'il a accompli une révolution, parce qu'il a été une référence, par son verbe, par sa culture, par son intelligence, parce qu'il a duré aussi, parce qu'il y a eu cette confrontation d'une certaine manière gagnante face aux Etats-Unis». Mais il a aussi rappelé que son régime a été «particulièrement dur». «Je pense aux purges, aux assassinats, à la condamnation à mort de plusieurs personnes, à l'emprisonnement des dissidents, à ceux qui ont dû partir, au sort réservé à un moment à ceux qui avaient le Sida qui revenaient des guerres d'Afrique, aux homosexuels.»

    12h40. Des fleurs à Moscou. Plusieurs personnes ont déjà déposé des fleurs devant l'ambassade de Cuba à Moscou (Russie) en mémoire de Fidel Castro.

    (AFP/Vasily Maximov)

    12h30. Hollande demande la fin de l'embargo. «Je veux, à l'occasion de la disparition de Fidel Castro, encore insister pour que l'embargo qui pénalise Cuba puisse être définitivement levé», déclare François Hollande. Il faut que «Cuba puisse être pleinement dans la communauté internationale regardé comme un partenaire», ajoute le président de la République, depuis Antananarivo (Madagascar) où se tient le sommet de la francophonie.

    12h15. Xi Jinping : Castro «vivra éternellement». Dans un message lu à la télévision, le président chinois, Xi Jinping, assure que Fidel Castro «vivra éternellement». «Le peuple chinois a perdu un camarade bon et sincère», ajouté celui qui est aussi secrétaire général du Parti communiste chinois.

    12h05. Jean-Marc Ayrault : «une page d'histoire». Dans un communiqué, Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères, exprime ses «condoléances (...) au peuple cubain. Une page de l'histoire du XXe siècle se tourne. Elle avait été marquée par l'espoir de l'émancipation et la déception d'un système qui ne respectait pas les droits de l'Homme. La reprise récente du dialogue avec les Etats-Unis a ouvert la voie à une fin de l'embargo américain contre Cuba, embargo que la France n'a jamais accepté».

    11h50. Le Vietnam salue «un grand dirigeant». Au Vietnam, l'agence de presse officielle salue «un grand dirigeant» qui fut «le brillant miroir des mouvements d'indépendance et révolutionnaires des nations d'Amérique latine et du monde». Le Vietnam et Cuba, tous deux anciens membres de la sphère soviétique, entretiennent des liens politiques et économiques étroits.

    La Havane (Cuba), le 15 novembre. Fidel Castro salue le président du Vietnam, Tran Dai Quang. (AFP/www.cubadebate.cu/Alex Castro)

    11h40. L'hommage de la Chine. «La Chine et Cuba sont de bons amis, de bons camarades», assure la chaîne officielle chinoise CCTV. «Cuba fut le premier pays des Amériques à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. Les frères Castro et les dirigeants chinois ont entretenu de bonnes relations».

    11h30. Jack Lang : «un géant de la poltique mondiale». Jack Lang, ancien ministre de la Culture et président de l'Institut du monde arabe, déclare, sur franceinfo, que «c'est un géant de la politique mondiale qui disparaît». «On a du mal à l'imaginer aujourd'hui : il incarnait, aux yeux de militants de gauche (en tout cas certains, les gens de ma génération) l'idéal d'une libération face à ce qu'on appelait l'impérialisme américain». «Même si j'étais très critique à l'égard du comportement de Fidel en matière de droits individuels, il a quand même contribué à libérer son pays de l'oppression spéculative d'un dictateur qui était lui aussi un personnage terrible (NDLR : Fulgencio Batista, au pouvoir entre 1952 et 1959) ». Jack Lang a également loué les «changements extrêmement importants, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé».

    Paris, le 14 mars 1995. Jack Lang et Fidel Castro en visite au Louvre. (AFP/MIchel Gangne)

    11h15. Mariano Rajoy : «une figure d'ampleur historique». Lui aussi sur Twitter, le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, présente ses «condoléances au gouvernement et aux autorités cubaines pour le décès de l'ex-président Fidel Castro, une figure d'ampleur historique».

    11 heures : Rafael Correa : «Un grand s'en est allé».  Sur Twitter, le président d'Equateur, Rafael Correa, écrit : «Un grand s'en est allé. Fidel est mort. Vive Cuba! Vive l'Amérique latine!»

    10h50. Enrique Peña Nieto : «un modèle emblématique». Le président du Mexique, Enrique Peña Nieto, déplore, sur Twitter, «la disparition de Fidel Castro Ruz, leader de la révolution cubaine et modèle emblématique du XXe siècle. Fidel Castro était un ami du Mexique, instigateur d'une relation bilatérale basée sur le respect, le dialogue et la solidarité».

    10h40. Poutine : le «symbole d'une époque». Le président russe, Vladimir Poutine, estime que Fidel Castro était le «symbole d'une époque». «Cet homme d'Etat émérite est à juste titre considéré comme le symbole d'une époque de l'histoire moderne du monde», écrit Poutine dans un message adressé à l'actuel dirigeant cubain, Raul Castro. Il ajoute que Fidel Castro était «un ami sincère et fiable de la Russie».

    10h30. La «tristesse» de Justin Trudeau. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, fait part de sa «tristesse» et déplore la mort du leader de la Révolution cubaine, «un ami de longue date» de son pays et de sa famille.

    10h10. Gorbatchev : il a «fortifié» Cuba. L'ex-dirigeant soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, affirme que «Fidel a résisté et a fortifié son pays au cours du blocus américain le plus dur, quand il y avait une pression monumentale sur lui et il a pu (...) mener son pays sur la voie du développement indépendant». Il restera toujours «un grand homme politique», qui a laissé «une profonde empreinte dans l'histoire de l'humanité».

    10 heures. François Hollande : il a «incarné la révolution cubaine». Le président de la République, François Hollande, déclare, dans un communiqué, que Fidel Castro a «incarné la révolution cubaine». «Figure du XXe siècle (...) il avait incarné la révolution cubaine, dans les espoirs qu'elle avait suscités puis dans les désillusions qu'elle avait provoquées. Acteur de la Guerre froide, il correspondait à une époque qui s'était achevée avec l'effondrement de l'Union soviétique. Il avait su représenter pour les Cubains la fierté du rejet de la domination extérieure.»

    9h50. Jean-Luc Mélenchon : «Demain était une promesse». Jean-Luc Mélenchon, député européen, membre du Parti de gauche et candidat à la présidentielle, écrit, sur son compte Twitter : «Fidel! Fidel! Mais qu'est-ce qui s'est passé avec Fidel? Demain était une promesse. Fidel! Fidel! L'épée de Bolivar marche dans le ciel.»

    9h40. Les photos de Maduro. Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a également mis en ligne, sur son compte Twitter, de nombreuses photos de Fidel Castro, dont une série d'images prises au côté de l'ancien président du Venezuela, Hugo Chávez. Il salue la coopération entre les deux hommes.

    9h30. Nicolas Maduro (Venezuela) : «poursuivre l'héritage». Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, appelle à «poursuivre l'héritage» de Fidel Castro. «Tous les révolutionnaires du monde, nous devons poursuivre son héritage et sa bannière d'indépendance, de socialisme, de patrie humaine», écrit-il sur Twitter. Il ajoute avoir déjà contacté Raul, le frère de Fidel et actuel dirigeant de Cuba, pour lui «transmettre la solidarité et l'amour (du Venezuela) au peuple de Cuba».

    9 heures. Pierre Laurent (PCF) : «un des dirigeants du mouvement d'émancipation humaine». Dans la foulée de sa réaction sur BFMTV, Pierre Laurent, premier secrétaire du Parti communistre français (PCF), estime, sur i>Télé, que Castro «a libéré son peuple en 1959, à l'époque où l'île était en quelque sorte le bordel et le casino des riches Américains. Et puis il a tenu tête à l'impérialisme américain».

    «Ça a été, dans le XXe siècle, l'un des dirigeants du mouvement d'émancipation humaine. La révolution qu'il a menée a eu lieu à l'époque de la décolonisation et s'inscrivait dans ce mouvement de restauration de la souveraineté des peuples. C'est ça qui restera dans l'histoire», ajoute-t-il. «Pour le reste, il y a des changements déjà en cours à Cuba (...) Je pense que ce mouvement de transformation va s'approfondir dans les mois qui viennent».

    8h45. Ce qu'en disent les médias américains. Les médias américains dressent un portrait sans concession de l'ex-dirigeant cubain Fidel Castro, décédé vendredi à 90 ans, «leader répressif» pour certains, «tourment» d'une dizaine de présidents des Etats-Unis pour d'autres.

    «Il a apporté la Guerre froide dans l'hémisphère occidental, tourmenté 11 présidents et amené le monde au bord de la guerre nucléaire», rappelle le «New York Times». Il note aussi «l'importance» au XXe siècle de cette «figure internationale» qui ne dirigeait qu'une toute petite île des Caraïbes de 11 millions d'habitants.

    Pour le quotidien «Los Angeles Times» aussi, Fidel Castro était «une icône révolutionnaire dont l'influence a été ressentie bien au-delà de Cuba». Un point de vue partagé par le «Miami Herald», pour qui son «ombre» s'est propagée pendant près de cinquante ans à travers l'Amérique latine et le monde. C'était pour ses critiques un «leader répressif qui a transformé son pays en un Goulag», affirme de son côté le «Washington Post».

    8h30. Pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, interrogé sur BFMTV : «Vous verrez l'émotion extraordinaire qui va s'exprimer à Cuba. Fidel Castro était resté très aimé par son peuple. Il a compté énormément de soutiens à travers les peuples d'Amérique latine et du monde entier.»

    8 heures. Aux Etats-Unis, certains Cubains fêtent la mort de Fidel Castro.

    VIDEO. Fidel Castro, un géant du XXe siècle

    VIDEO. Les Cubains rendent hommage à Fidel Castro