ANTI-K — Les BRICS réclament leur agence de notation

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Les BRICS réclament leur agence de notation

LE MONDE |  | Par  Marie de Vergès

Les BRICS (BrésilRussieIndeChineAfrique du Sud) veulent consolider « l’architecture financière mondiale ». Leur solution ? « Accélérer la mise en place d’une agence de notation » commune à ce club de puissances émergentes, a déclaré le premier ministre indien Narendra Modi après avoir réuni ses partenaires pendant deux jours, samedi 15 et dimanche 16 octobre, en sommet à Benaulim, sur la côte ouest de l’Inde.

Largement promue par New Delhi, l’idée commençait à monter depuis quelques temps. Pour les BRICS, l’enjeu ne fait guère de doutes : il s’agit de battre en brèche le monopole des Etats-Unis sur le marché de la notation. Celui-ci reste en effet à 90 % aux mains d’un trio américain composé par Standard and Poor’s (S&P), Moody’s et Fitch. Une domination occidentale qui, d’après les dirigeants des BRICS, se traduit en évaluations injustement défavorables des économies émergentes.

L’Inde s’en plaint régulièrement. Malgré un taux de croissance qui dépasse les 7 % depuis deux ans, S&P et Moody’s – les deux poids lourds du secteur – lui attribuent la note la plus basse en catégorie d’investissement (BBB–).

Pour les BRICS, la création d’une telle agence serait une étape de plus dans la construction d’institutions financières alternatives. A l’été 2015, le groupe a déjà lancé la Nouvelle Banque de développement (NDB). Doté officiellement d’un capital de 100 milliards d’euros, cet établissement entend faire concurrence – dans la mesure de ses moyens – à la Banque mondiale. Son objectif est de financer des projets d’infrastructures dans les pays membres. Sur l’année écoulée, cinq prêts ont ainsi été accordés pour un peu plus de 900 millions de dollars (820 millions d’euros).

Pas les premiers à vouloir faire contrepoids

Le patron de la NDB, l’Indien K. V. Kamath, est l’un des thuriféraires du projet d’agence de notation« made in BRICS ». Les méthodologies de S&P, de Moody’s et de Fitch contribuent à limiter la croissance des pays émergents, a-t-il accusé samedi, lors du sommet de Benaulim. « Le grand défi, c’est le point de vue que les agences de notation internationales adoptent lorsqu’elles se penchent sur les pays en développement (…) Personne ne dialogue avec ces agences. Nos pays doivent considérer cela comme une question primordiale », a-t-il insisté.

La question est d’autant plus sensible que la banque des BRICS a besoin à son tour d’être notée. Sans un « triple A », il est en effet difficile d’espérer lever de l’argent sur les marchés à des taux avantageux. Mais aucun des cinq pays qui se partagent son contrôle ne détient le précieux sésame…

Les BRICS ne sont pas les premiers à vouloir faire contrepoids aux Etats-Unis dans le domaine de la notation. L’agence chinoise Dagong avait fait grand bruit en dévoilant, en 2010, sa première liste de notation par pays. Mais faute d’être jugée vraiment crédible, elle ne détenait encore qu’1 % du marché européen fin 2015.

Les BRICS n’ignorent guère les difficultés d’un tel projet. Ils n’ont d’ailleurs fixé aucun calendrier. « Les dirigeants étaient vraiment convaincus mais nous ne pouvions pas signerd’accord formel dès maintenant car il faut que des experts examinent tout cela plus attentivement », a résumé Amar Sinha, haut responsable chargé des relations économiques au ministère indien des affaires étrangères.



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