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Russie: Vladimir Poutine annonce le renvoi de 755 diplomates américains

Le président russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le Premier ministre indien Narendra Modi, à Saint-Pétersbourg le 1er juin 2017.

Le président russe Vladimir Poutine lors d'une rencontre avec le Premier ministre indien Narendra Modi, à Saint-Pétersbourg le 1er juin 2017. - Dmitri Lovetsky - pool - AFP

La décision du président russe intervient après l'adoption jeudi dernier par le Sénat américain de sanctions pour punir la Russie de son ingérence présumée dans l'élection présidentielle.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce dimanche le renvoi de 755 diplomates américains, dans un entretien dont des extraits ont été diffusés sur la chaîne Rossia 24.

Cette décision intervient après l'adoption de nouvelles sanctions américaines contre Moscou, en estimant que des changements positifs dans les relations entre les deux pays ne sont "pas pour bientôt".

"Nous avons attendu assez longtemps, en espérant que la situation changerait peut-être vers le mieux", a déclaré le président russe. "Mais il semble, que même si la situation change, ce n'est pas pour bientôt", a-t-il estimé.

Selon Vladimir Poutine, 755 diplomates américains devront quitter la Russie, après la décision annoncée vendredi par le ministère russe des Affaires étrangères de réduire, à partir du 1er septembre, à 455 les effectifs du personnel de l'ambassade des Etats-Unis et de ses consulats sur le territoire russe. 

Une réaction aux sanctions américaines

"Plus d'un millier de personnes travaillaient et travaillent encore" dans les représentations diplomatiques américaines en Russie, a indiqué le président. "755 personnes devront arrêter leurs activités en Russie", a-t-il précisé. 

Une telle réduction revient à ramener le personnel des représentations diplomatiques américaines au même niveau que celui du personnel des représentations russes aux Etats-Unis, selon la diplomatie russe.

Le Sénat américain a adopté jeudi des sanctions pour punir la Russie de son ingérence présumée dans l'élection présidentielle. Ce texte, qui a été dénoncé par Moscou mais aussi critiqué dans l'Union européenne parce qu'il permet de punir des entreprises européennes, a ensuite été soumis au président Donald Trump, qui a le choix de le signer en l'état ou de le bloquer. 

Vendredi, la Maison Blanche a annoncé que Donald Trump signerait ce texte, lui donnant ainsi force de loi. 

L.A., avec AFP