L'enjeu comptable conférait déjà une saveur particulière à cet "Olympico" censé départager deux équipes à 35 points au coup d'envoi. Les animations en tribunes pour les 30 ans du groupe de supporters lyonnais des "Bad Gones" sont venues en complément d'une rivalité grandissante alimentée par les matches généralement très ouverts que proposent ces confrontations. Pour la 110ème du nom, c'est l'OL qui a pris l'avantage grâce à des buts de Nabil Fekir et de Mariano pour écarter l'OM du podium et s'installer à la hauteur de Monaco sur la troisième marche.
Puisqu'il faut toujours des anecdotes pour raconter les histoires mémorables, celle du soir commence avec le malheureux Mandanda. Quelques minutes seulement après le coup d'envoi, le portier de l'OM a coûté l'ouverture du score à son équipe pour une faute de main grossière sur un coup franc pourtant botté très moyennement par Nabil Fekir (1-0, 6e). Si aucune des deux équipes n'a réellement pris le dessus sur le premier acte, Anthony Lopes s'est tout de même employé à deux reprises pour éloigner une tête de Rami (14e) puis un ballon d'Ocampos qui prenait directement le chemin des filets (36e). Au retour des vestiaires, les hommes de Bruno Génésio, plus volontaires dans l'effort ont d'abord cru faire le break avec un but hors-jeu de Kenny Tete avant de prendre un avantage définitif par l'intermédiaire de Mariano. Après une première tentative, le buteur des Gones a catapulté une tête imparable pour boucler la victoire des siens. Peu inspirés dans le jeu de position, l'OL s'en est remis à ses individualités offensives pour faire la différence où celles de l'OM ont échoué.
Un joueur dans le match : Mariano ne s'arrête plus
Le match du vrai numéro 9 par excellence. S'il a longtemps oscillé entre déplacements infructueux et prises de balle incertaines, son sens du but et sa puissance ont de nouveau fait la différence. Alors qu'il est resté le joueur qui a touché le moins de ballons côté lyonnais, l'ancien du Real Madrid s'est distingué par une volonté d'engagement très visible à la perte de balle et par le but du break réalisé par son équipe au retour des vestiaires. Après une première tentative de la pointe repoussée par Mandanda, Mariano est venu placer une tête rageuse imparable suite à un centre remarquable de Maxwel Cornet. En 18 matches de Ligue 1, Mariano Diaz a désormais inscrit 13 buts et délivré 3 passes décisives. Pour souligner son importance, l'attaquant des Gones est tout simplement impliqué sur 6 des 10 derniers buts de son équipe (4 buts, 2 passes). À une journée de la trêve, il n'est désormais plus qu'à une longueur de Radamel Falcao au classement des buteurs.
Ce que vous n'avez peut-être pas vu : Les Bad Gones ont fêté leurs 30 ans
Ce match au sommet a aussi été rythmé par l'anniversaire des "Bad Gones", le groupe de supporters historiques de l'Olympique lyonnais. Avant la rencontre, les ultras rhodaniens ont donc proposé de belles animations pour assurer l'ambiance d'une rencontre de prestige.
Les supporters ont également déployé une bâche pendant la mi-temps alors que Dimitri Payet s'apprêtait à tirer un coup franc sur la tête de Rolando, non cadrée, qu'ils n'auront donc pas eu le loisir de voir.
La statistique à retenir : L'OL continue d'être une bête noire marseillaise
Marseille affiche 27% de victoires face à Lyon en Ligue 1 (26/95), son plus faible ratio face à un adversaire actuel de l’élite. L'OL appuie encore son ascendant puisque sur les 15 dernières confrontations avec l'OM, il n'en a perdu qu'une seule (6 victoires, 8 nuls).
Julien Quelen, au Groupama Stadium de Lyon.
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