CONSOMMATION Carburants : il y aura une double hausse à la pompe

F.B. - 02 janv. 2018 à 06:03 | mis à jour le 02 janv. 2018 à 07:04 - Temps de lecture :
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Une certitude : ça va augmenter !  Photo illustration Julio PELAEZ
Une certitude : ça va augmenter ! Photo illustration Julio PELAEZ

C’est une certitude, le prix des carburants augmentera en 2018. Et plutôt deux fois qu’une, sous la double influence de la hausse des taxes, effective ce 1er  janvier, et d’une probable hausse des prix du pétrole, à vérifier au long de l’année.

Le diesel plus que l’essence

Côté taxes, elles augmentent donc ce matin de 7,6 centimes par litre sur le diesel, et de 3,9 centimes sur l’essence. Une hausse de 10 %, hors TVA : au total, selon l’Union française des industries pétrolières, la facture s’alourdit en moyenne de 240 à 350 euros par an, selon que l’automobiliste roule au diesel ou à l’essence. Deux taxes sont ici en cause : la contribution climat énergie (ou « taxe carbone »), qui augmente de la même manière pour les deux types de carburant, et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), en hausse plus forte sur le diesel que sur l’essence.

Cette différence résulte de la « convergence » des taxes sur le diesel et l’essence, avec l’objectif de diminuer la part du diesel, jugé plus polluant. Sauf qu’elle s’opère en 2018 avec une hausse sur l’essence (et une hausse plus forte sur le diesel), quand le gouvernement précédent faisait converger en baissant la taxe sur l’essence…

Russie et Arabie d’accord

Et ce n’est pas tout : le prix du baril pourrait aussi peser sur le pouvoir d’achat des automobilistes. Certes, la matière première représente moins de 30 % du prix payé à la pompe, les taxes comptant pour plus de 60 % (le solde allant aux pétroliers), mais ses variations pèsent quand même, surtout quand elles sont fortes et brutales.

Or, c’est bien ce qui menace en 2018. D’un côté, une demande de pétrole en augmentation, en raison de la bonne santé économique globale. De l’autre, une offre qui tend à se stabiliser : l’Opep (dont l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial) et la Russie ont reconduit leur engagement à contenir la production - donc à faire monter les cours. Le problème est que les États-Unis de Donald Trump jouent cavaliers seuls, poussant la production de pétrole de schiste à des niveaux jamais vus - pesant ainsi à la baisse sur le prix du pétrole. Ce bras de fer devrait agiter les cours toute l’année.