Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

« Le temps du charbon est dépassé »

La ministre de l’environnement et du changement climatique canadienne, Catherine McKenna, s’exprime à la veille de la Conférence internationale sur le climat.

Par  (Montréal, correspondance)

Publié le 11 décembre 2017 à 11h40, modifié le 11 décembre 2017 à 11h49

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

La ministre de l’environnement canadienne, Catherine McKenna, à Ottawa, en décembre 2016.

Le Canada est à l’origine d’un « vaste mouvement en faveur de l’élimination de la production d’électricité à l’aide de charbon », explique Catherine McKenna qui veut opérer une « transition de façon intelligente ».

Allez-vous promouvoir, au sommet de Paris, la campagne anticharbon que vous avez lancée avec le Royaume-Uni, comme lors de la COP23 ?

Catherine McKenna. Assurément. Cette initiative baptisée « Energiser au-delà du charbon » a reçu un accueil très favorable et nous annoncerons à Paris la participation de nouveaux pays, mais aussi des Etats fédérés – notamment américains –, des villes et des entreprises. C’est le début d’un vaste mouvement en faveur de l’élimination de la production d’électricité à l’aide de charbon. Il s’agit d’une mesure très pratique pour lutter conte la pollution et atteindre la cible de l’accord de Paris.

Au Canada, 13 % de l’électricité est encore produite par des centrales au charbon. Vous avez promis de les éliminer d’ici à 2030. Pourquoi ne pas aller plus vite ?

Nous sommes convaincus que le temps du charbon est dépassé mais, au Canada comme ailleurs, il faut opérer la transition de façon intelligente. Aujourd’hui 80 % de notre énergie est propre mais il reste des centrales au charbon dans quatre provinces : l’Alberta, la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse. Notre gouvernement travaille d’arrache-pied avec elles, avec les entreprises et les communautés touchées pour trouver des solutions viables économiquement et de se convertir à des énergies propres. 2030 est notre date limite, mais si nous pouvons fermer des centrales plus tôt, nous le ferons.

Que signifie cette transition « juste » éliminant le charbon à l’échelle mondiale que vous prônez ?

Au plan international, il faut aider financièrement les pays en voie de développement à accomplir cette transition coûteuse vers des énergies propres. La conférence de Paris sera l’occasion de pousser l’idée d’une telle aide

Exactement ce que nous faisons au Canada : travailler en concertation avec tous les acteurs concernés localement et au niveau provincial, avec les villes, entreprises et salariés touchés par le changement à venir, afin d’identifier des voies qui permettraient de compenser les pertes en termes d’emplois et de croissance.

Au plan international, il faut aider financièrement les pays en voie de développement à accomplir cette transition coûteuse vers des énergies propres. La conférence de Paris sera l’occasion de pousser l’idée d’une telle aide. Nous sommes déjà au travail avec la Banque mondiale pour mettre au point un plan à ce sujet et le secteur privé devrait aussi jouer son rôle.

Il vous reste 54.47% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.