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Chronique des matières premières

Le thon rouge reprend des couleurs en Atlantique et en Méditerranée

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Les stocks de thons rouges d'Atlantique est et de Méditerranée ne sont plus menacés, mieux, les quotas de pêche pourraient être réhaussés dès l'année prochaine.

En quelques années, les stocks de thon rouge de Méditerranée et d'Atlantique se seraient reconstitués.
En quelques années, les stocks de thon rouge de Méditerranée et d'Atlantique se seraient reconstitués. Getty Images/Taesam Do
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Miraculeux non, mais spectaculaire, oui. En quelques années, les stocks de thon rouge de Méditerranée et d'Atlantique se seraient donc reconstitués. Incroyable pour une espèce menacée il y a 10 ans, devenue emblématique d'ailleurs du combat des ONG contre la surpêche. Depuis 2007, la pêche du thon rouge est strictement encadrée. Des mesures drastiques ont été prises, les quotas abaissés, les flottes réduites parfois de 70 %.
Elle est tellement encadrée qu'au début de la saison d'un mois, un observateur de l'ICCAT, la Commission pour la conservation des thonidés, monte à bord de chaque thonier, de chaque senneur pour s'assurer que les quotas sont respectés, qu'aucun thon n'est pêché avant d'avoir atteint l'âge minimum requis : 4 ans, l'âge auquel les thons se reproduisent et assurent le renouvellement de la population.

Les stocks se sont considérablement améliorés, mais attention, les scientifiques le disent, ils manquent encore de recul pour affirmer qu'ils se sont reconstitués et ce serait selon eux prématuré de relever les quotas de pêche, à moins évidemment que cette hausse soit graduelle et modérée, et ne menace pas le rétablissement du stock. Tout est question d'appréciation quand il s'agit de modération, et les tonnages avancés par certains faisant passer la pêche de 13 500 tonnes aujourd'hui en Méditerranée et dans l'Atlantique et à 30 000 tonnes demain, inquiètent déjà.

La question clé est aussi pour les chercheurs de savoir si les stocks se sont reconstitués de manière homogène, ou bien à certains endroits et pas à d'autres. Autant de questions que se posent aujourd’hui les pêcheurs de thon rouge dans le Pacifique, les Japonais surtout premiers consommateurs, et qui ont vu leurs pêcheries s'effondrer en quelques années et se retrouvent aujourd’hui obligé de diviser leurs quotas par deux pour éviter que l'espèce malmenée ne devienne espèce en danger. Malgré les sacrifices, les pêcheurs de Méditerranée et de l'Atlantique regretteront peut-être de voir les quotas rehausser. En 5 ans, le thon rouge s'est raréfié, c'est devenu un met de luxe vendu 3 fois plus cher qu'il y a 5 ans.

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