Au début de l'année 2013, les éditeurs de presse français accusaient Google de se faire de l'argent sur leur dos, notamment par le biais de Google News, l'agrégateur d'articles du géant américain. Après d'âpres négociations, Google avait consenti à abonder 60 millions d'euros sur trois ans pour soutenir l'innovation dans la presse en France.
Le Fonds pour l'Innovation Numérique de la Presse (FINP) de Google et de l'Association de la presse d'information politique et générale (AIPG) a reçu 39 projets et en a sélectionné 23. Le principe de ce fonds est de financer 60% maximum d'un projet, charge au média d'apporter les 40% restant. Voici la liste des titres qui bénéficient de ce fonds :
Sur le graphe ci-dessous, nous avons réparti ces projets en fonction du type de média qui a bénéficié des fonds. On le voit, c'est la presse nationale (PQN), puis régionale (PQR), qui en bénéficie le plus, les « pure players » du web devant se contenter de 9,5 %.
Nous avons ensuite tenté de donner une typologie aux projets aidés par Google. C'est la question de la publication numérique (création de formats dédiés aux tablettes, mobiles, au web...) qui concentre le plus de fonds, devant les questions d'analyse du lecteur, puis le développement de modèles payants. Le data-journalisme (l'utilisation de données et leur mise en scène visuelle au service de l'information) arrive dernier avec moins de 150 000 euros.
Autre calcul : le cumul des aides d'Etat à la presse reçues par les groupes et du fonds Google. Parmi les 400 millions d'euros d'aides versées à la presse écrite pour 2013, nous ne connaissons que les montants des aides des 200 titres les plus élevés, qui ne sont pas forcément ceux qui bénéficient de fonds Google. On peut néanmoins constater que les principaux bénéficiaires du fonds Google ne sont pas les plus gros consommateurs d'aide, même si certains groupes cumulent les deux.
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