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Un monde de tech

Des moustaches électroniques de chat (rediffusion)

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Des nano-scientifiques américains ont créé des capteurs tactiles en s’inspirant des vibrisses des chats. Les « e-moustaches » pourraient servir en robotique à la détection des obstacles.

Les moustaches de chat ont inspiré des chercheurs de Berkley aux Etats-Unis pour mettre au point des capteurs.
Les moustaches de chat ont inspiré des chercheurs de Berkley aux Etats-Unis pour mettre au point des capteurs. Wikimedia CC BY-SA 2.5 André Karwat
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« Par les moustaches de Plekszy-Gladz » aurait pu s’exclamer Tintin, dans l’album L’affaire Tournesol du célèbre dessinateur Hergé, en découvrant les capteurs électroniques et poilus, que viennent d’inventer les chercheurs de l’université de Berkeley en Californie, aux États-Unis. Mais une question primordiale demeure, à quoi servent les moustaches des animaux et plus particulièrement celles du chat ? Eh bien…Pas du tout, contrairement aux bacchantes de nos grands-pères, à faire joli !

Techniquement, on les appelle des « Vibrisses », ce sont des détecteurs naturels extrêmement sensibles, à usage multiples. La nuit, en fonctionnant comme des antennes, ces moustaches permettent aux chats d’éviter les obstacles ou de jauger de la vitesse et de la direction du vent, avant d'effectuer un bond, par exemple. Ils les utilisent aussi pour mesurer la largeur d'un passage afin de ne pas rester coincé en le franchissant, de localiser précisément une odeur de nourriture, et pour les matous, de rejoindre leurs dulcinées, lors de rendez-vous galants. Enfin, les chats se servent de leurs vibrisses, pour communiquer avec leurs semblables en exprimant des émotions. Bref, dans le monde des minets, c’est en permanence, la fête « de la moustache ».

L’acuité sensorielle remarquable de ces poils, a fasciné des chercheurs en nanotechnologies du Berkeley Lab en Californie, ils sont parvenus à créer des vibrisses artificielles dont la sensibilité est proche de celles des félins. Les moustaches électroniques, sont dix fois plus sensibles que les capteurs tactiles existants, détectent une pression d’un pascal, l’équivalent, selon les scientifiques, de la pression qu’exerce un billet de banque, déposé sur une table. Ces nouveaux types de nano-capteurs, petits, minces, légers, ont été réalisés à partir d’une barbotine de nanotubes de carbone, que les chercheurs ont ensuite saupoudrée de nanoparticules d’argent, afin de les rendre sensibles aux variations de la pression de l’air. Un réseau composé de « e-moustaches » permettrait de suivre en temps réel, toute sorte de changement atmosphérique.

Leur fabrication est peu coûteuse et leur réalisation facile. De multiples applications sont pressenties, comme d’équiper les robots de détecteurs d’obstacles qu’ils contourneraient comme le ferait un chat, des instruments de surveillance la pression sanguine, des vêtements intelligents analysant l’environnement, et enfin des greffes de poils ou de cheveux électroniques, capables de déceler le moindre courant d’air. Espérons, toutefois, qu’équiper des e-moustaches, nous ne nous mettions pas à ronronner ou à faire nos griffes sur le canapé du salon. Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr 

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