Facebook rejettera bientôt le signal Do Not Track, une décision qui n’est pas réellement étonnante. La firme ne compte plus composer uniquement avec l’activité des utilisateurs du réseau social pour ses publicités, et c’est bien le suivi dans les sessions de navigation qui l’intéresse.
Le bouton « J'aime » ne suffit plus à Facebook
Facebook est un acteur majeur du domaine de la publicité. L’activité générée par les boutons « j’aime » ainsi que la quantité phénoménale de renseignements personnels que les utilisateurs donnent au réseau social permettent à ce dernier d’avoir une idée très précise de ce qui plait. C’est également valable pour les boutons que l’on retrouve sur les autres sites.
Suivre l'utilisateur et ne plus accepter la fonction Do Not Track
Mais Facebook veut passer à la vitesse supérieure. Comment ? En utilisant une technique déjà employée par de très nombreux sites et réseaux d’annonceurs : le suivi publicitaire au sein des sessions de navigations. Le principe est simple et passe par des cookies spécifiques créés par le navigateur et qui vont noter les sites visités par l’internaute. Via ce moyen, le site d’origine peut faire remonter les informations et proposer à son tour des publicités calquées sur ce qui intéresse l’utilisateur.
Dans la pratique, c’était déjà le cas en partie, si les autres sites utilisaient certains outils fournis par Facebook. C’est ainsi que vous pouviez très bien voir sur le réseau social une publicité pour un appartement à louer à Séville, en Espagne, quelques minutes seulement après avoir consulté un site de location. Mais le principe sera cette fois généralisé et Facebook abandonnera au passage le respect du réglage Do Not Track, en tout cas aux États-Unis dans un premier temps. Sur les appareils mobiles, la situation sera la même avec les autres applications si les technologies de Facebook sont utilisées pour les publicités intégrées.
Cette fonction, présente dans presque tous les navigateurs, permet pour rappel d’envoyer un signal au serveur pour avertir que l’utilisateur ne souhaite pas, justement, avoir un tel suivi publicitaire. Mais le rejet de ce signal par Facebook n’est en fait pas étonnant car il suit une très longue liste de problèmes liés au DNT. Ce dernier n’est d’une part qu’un concept global et chaque éditeur a eu sa propre manière de l’implémenter. D’autre part, le W3C n’est jusqu’ici pas parvenu à trouver un consensus capable de contenter à la fois les développeurs de navigateurs et les publicitaires. C’est d’ailleurs l’argument principal de Facebook : personne ne s’est finalement mis d’accord, Google et Yahoo ayant déjà tranché dans le vif.
Des contrôles pour affiner les choix, mais la publicité sera quand même présente
Pour Facebook, cela signifie donc le brassage d’une quantité beaucoup plus importante de données capables de rendre les publicités plus précises. Un annonceur proposant des produits spécifiques, comme des articles de pêche, pourra donc mieux cibler les utilisateurs qui pratiquent régulièrement cette activité.
Cependant, Facebook offrira dans le même temps de nouveaux réglages, à la manière en fait de ce que propose Yahoo sur ses propres sites. Pas question de supprimer les publicités, mais l’utilisateur aura le choix dans les informations qui pourront être utilisées pour personnaliser les espaces publicitaires. Les réglages se feront notamment à travers la sélection de centres d’intérêts généraux, mais également de points plus précis. Il n’est pas dit cependant que les utilisateurs creusent vraiment la question, beaucoup ne connaissant pas les multiples paramètres liés à la sécurité par exemple. Il est par ailleurs possible de se rendre sur le site de la DAA (Digital Advertising Alliance) et de décocher toutes les cases correspondant aux annonceurs compatibles.
Sur un appareil iOS ou Android, le signal DNT est cependant toujours pris en charge. Pour le moment. L’application mobile Facebook sera elle aussi mise à jour pour tenir compte du nouveau brassage publicitaire. Chaque contenu sera accompagné de la possibilité de la supprimer, le réseau social s’enquérant alors de la raison. L’utilisateur pourra en outre supprimer toutes les publicités relatives à une marque en particulier. Attention cependant : lesdites publicités seront simplement remplacées par d’autres.
On notera par ailleurs que Facebook proposera dans les prochains mois ses premières publicités dans Instagram. Il ne s’agira pas d’un lancement mondial puisque dans un premier temps, seuls le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie seront concernés. Selon une déclaration faite à Mashable par un porte-parole, Facebook devrait particulièrement mettre en avant des marques ayant une présence forte dans chacun des pays.
Commentaires (76)
#1
est ce que en bloquant les cookies tiers on empêche ce suivi de navigation?
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Facebook rejettera bientôt le signal Do Not Track,
Donc il faut suivre l’internaute ? " /> (je ne suis pas sur FB, quelque chose m’échappe)
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Très bien.
Facebook compense cette intrusion mineure en standard en proposant des réglages personnalisés plus fins : c’est très bien.
Après, si les gens ont envie d’utiliser ce merveilleux outil qu’est Facebook pour nous tous, mais ont la flemme d’aller fouiller dans les réglages, ca les regarde.
Et ce sera de leur faute, Facebook lui a fait sa part du boulot.
Idem pour ce DNT : comment demander à une entreprise comme Facebook, qui doit gérer sérieusement beaucoup de trafic et beaucoup de données, d’implémenter une fonction sur laquelle personne ne peut se mettre d’accord ?
Encore une fois, c’est pas la faute à FB.
Et de toutes facons, chacun est maître en sa demeure : tu ne veux pas utiliser FB, tu n’utilises pas FB. Chez eux, ils font ce qu’ils veulent.
#4
est ce que en bloquant les cookies tiers on empêche ce suivi de navigation?
Peu probable: ce blocage n’empêche pas l’accès aux cookies tiers existant déja il me semble, mais uniquement la création de nouveaux cookies. Et comme ce tracking comportemental est surement traité a partir des logs d’appels et non pas uniquement les données d’un cookies, si le cookie identifiant l’utilisateur sur facebook existe alors il sera possible de le traquer partout où le bouton like est présent.
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Par contre, un outil comme Ghostery empêche cela, en bloquant les modules - et même le btn like - sur tous les sites visités ?
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MZ, bras droit de futurs “dictateurs” pour faire fructifier son revenu et capital
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Personne ne s’est mis d’accord sur le standard DNT, vous faites chier les gars, du coup on va être obligés de pister tout le monde. Ah et pour les 3 barbus au fond, ne vous inquiétez pas, il y aura un bouton pour désactiver ça. Vous serez toujours pistés de la même manière mais les publicités seront un peu moins ciblées histoire qu’on ne nous grille pas.
D’ailleurs je vois bien la prochaine case à cocher pour les publicitaires sur Facebook:
Cibler:
Qu’ils pistent la moitié de la planète, personne n’y peut rien et ils auraient (financièrement parlant) tort de s’en priver. Mais ils ne sont pas obligés de communiquer avec une telle hypocrisie.
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Sur chromium j’ai créé une session dédiée à Facebook, c’est un peu plus chiant mais au moins je suis sûr que ça n’interagis pas avec ma session principale qui bloque tout cookies provenant de facebook.
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Solution simple, le domaine facebook est blacklisté sur mon réseau perso.
J’ai fait le choix de ne pas utiliser ce site, j’ai pas à me faire pister en “anonyme” non plus par eux.
Même chose pour les “+1” de Google et tweet machins et j’en passe.
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Heureusement, il y a ghostery ^^
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Disconnect Me ou Ghostery.
What Else.
Ha oui : AdBlock+ avec les filtres anti-traqueurs, anti-pubs et anti-malware.
Internet, c’est ouvert comme monde, mais des fois un peu trop.
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127.0.0.1 www.facebook.com
127.0.0.1 facebook.com
127.0.0.1 static.ak.fbcdn.net
127.0.0.1 www.static.ak.fbcdn.net
127.0.0.1 login.facebook.com
127.0.0.1 www.login.facebook.com
127.0.0.1 fbcdn.net
127.0.0.1 www.fbcdn.net
127.0.0.1 fbcdn.com
127.0.0.1 www.fbcdn.com
127.0.0.1 static.ak.connect.facebook.com
127.0.0.1 www.static.ak.connect.facebook.com
C’est de bonne guerre." />
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Et on tappe quoi dans le hosts ? :)
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Les hostnames de FB dans le host? not enough " />
Vous oubliez les CDN de FB, les hostnames localisés par pays (fr-fr par exempleà et une monstrueuse liste de range d’ip, à tel point que FB est un Internet à lui tout seul " />
Voila une liste déjà plus exhaustive de plages d’ip (et comme ce n’est pas possible de bloquer des IP avec le fichier host, vous êtres bon pour le parefeu)
hXXp://bgp.he.net/search?search[search]=facebook&commit=Search
(obligé de mettre hXXp parce que NXI n’aime pas mon lien)
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Moi je met ca:
||fbcdn.net\(domain=~www.facebook.com
||facebook.net\)domain=~www.facebook.com
||facebook.com$domain=~www.facebook.com
Le truc cool c’est que leur site est encore utilisable " />
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Perso j’ai désactivé les cookies tiers sur mon Firefox.
https://support.mozilla.org/fr/kb/desactiver-cookies-tiers
Et " /> pour ces trackings forcés.
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Les États-Unis dans un premier temps
Pas encore le moment de s’exciter " />
" /> (je viens seulement de le voir " />)
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Oubliez les bidouilles et passez à Firefox + Request Policy. Vous bloquerez toutes les requêtes de sites tiers. Ainsi en visitant PCI les demandes de tous les sites autres que nextimpact sont refusées. Et l’UI pour gérer ça est excellente, à l’image de celle de NoScript. Du coup ça remplace même AdBlock. Par contre c’est plus chiant, beaucoup de sites ne s’affichent pas correctement de prime abord mais au moins vous prendrez conscience de votre exposition et vous aurez le choix.
Accessoirement installez Self-destruct cookies.
Puis zyeutez les options de Firefox pour virer le referee et utilisez Startpage et un VPN.
Là vous commencerez à devenir difficile à suivre. Du coup votre banquier vous appliquera un taux de crédit de deux points plus élevés, pour compenser l’incertitude issue de l’incapacité de FB de lui fournir le profil psychologique habituel de votre personne (ce dernier passage n’est sans doute encore qu’une fiction dans la grande majorité des cas - pour l’instant).
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Je ne sais pas qui fait ralentir le réseau, mais éditer, afficher un post, corriger par edit devient un calvaire du combattant. je suis sur Firefox 30 (soit on lui met des bâtons dans les roues, soit les pubs monopolisent le temps de réaction, soit mon FAI est lent, soit Next Inpact est surveillé, soit …, mais tout devient lent et la réaction de jadis n’est plus efficace " />
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Mais afficher PCI ou NI depuis deux trois ans devient de plus en plus lent. Ça va plus vite sur Numerama, bizarre ? (je répéterais ce message s’il n’est pas lu)
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C’est le moment d’acheter des actions FB
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…je me demande si une RJ-45 ne serait pas mieux que le wifi
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Il existe un topic dédié sur le forum où l’on peut trouver un tuto ? ou un papier sur nextINpact ?
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je resume et tu me dis si ca correspond a ton souci d’acc ?
tu as des ralentissements sur certains sites.
en changeant de navigateur, tu as les meme ralentissements sur les meme sites.
hormis cela ta machine marche tres bien.
ca te correspond comme resumé ?
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J’ai les meilleurs résultats avec les DNS de Google, mais ce serait un peu suicidaire de les utiliser… alors de là trouver des DNS sûrs et rapide…
Du coup je reste sous ceux de mon provider.
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ceux d’OpenDNS sont plutôt rapides dans l’ensemble. mais je ne les aime pas, ce sont des dns menteurs…
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Pour l’histoire du RJ45, je me suis mis un CPL exprès dans le bureau et ça change la vie niveau latence effectivement : pas un meilleur débit spécialement pour le web, mais les pages web apparaissent carrément plus vite.
Sinon j’ai eu des problèmes fût un temps avec la lenteur de PCI sur Firefox uniquement, mais c’est disparu tout seul : en même temps je suis abonné maintenant et j’ai désactivé tous les trackers…
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ADP et Gosthery sont les deux mamelles de l’internaute…
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