RÉSEAUX SOCIAUX - "Il faut vivre avec son temps et les réseaux sociaux en font partie." Cette phrase de Didier Deschamps à Clairefontaine, les Bleus l'ont bien entendue. Depuis le feu vert du sélectionneur le 19 mai dernier, les joueurs de l'équipe de France tweetent chaque étape de leurs aventures brésiliennes, partagent les coulisses de la Coupe du monde en photos et gazouillent tricolore.
Certains ont créé leurs comptes pour l'occasion (comme Paul Pogba le 18 mai), d'autres s'y sont remis (Mathieu Debuchy n'avait rien tweeté depuis juillet 2013), et Twitter s'est empressé de faire authentifier les comptes des joueurs et de leur octroyer un petit macaron bleu "officiel" pour que tout le monde puisse les identifier sur le réseau social.
Sur les 23 joueurs de la sélection française, 17 ont désormais un compte Twitter certifié. Et à chaque match, les compteurs de followers s'affolent. Raphaël Varane, le plus suivi depuis le début de la compétition, est passé de 1,16 millions d'abonnés le 19 mai à 1,35 million le 24 juin. Mickaël Landreau, de 4900 à 65.000, Antoine Griezmann de 99.200 à 238.000 et Paul Pogba, le dernier arrivé, compte aujourd'hui 556.000 followers.
À qui profitent les tweets?
Cet engouement est évidemment intéressant pour Twitter qui se positionne comme le premier réseau social pour suivre la Coupe du monde en direct. Il l'est également pour l'image des Bleus puisque les gazouillis des joueurs montrent un groupe soudé et heureux d'être au Brésil. Mais il faut aussi regarder du côté des sponsors qui voient leurs messages et produits relayés auprès de millions d'internautes.
Partenaire officiel de l'équipe de France, SFR se réjouit que les joueurs utilisent leurs smartphones et que ses initiatives pour encourager les Bleus sur Twitter ("Je poke les Bleus" #JPLB) ne fassent pas un bide.
Plus de 4000 euros le message
Mais combien coûterait un tweet de Benzema vantant les mérites de l'opérateur de l'équipe de France, de son équipementier Adidas, de son casque audio ou, comme ici, du dernier tube de Rihanna?
Difficile de le savoir car les messages sur le réseau social font partie d'un contrat plus vaste et peuvent toujours être spontanés (qui dit que Benzema n'est pas vraiment fan de Rihanna). Des régies publicitaires s'intéressent cependant de près à ce domaine et cherchent à mettre en relation les twittos les plus influents -pourquoi pas des footballeurs- avec leurs clients.
C'est le cas de l'agence Adtrafic qui propose aux internautes de monétiser leurs messages sur les réseaux sociaux: en s'inscrivant sur le site de l'agence, ils peuvent être contactées par des marques pour parler d'elles en ligne et être payés au tweet selon leur influence.
Pour calculer combien coûterait un hypothétique tweet publicitaire d'Olivier Giroud, l'agence prend en compte différents critères comme la date de création du compte, le nombre d'abonnés, le nombre de tweets postés, la fréquence des publications, le ratio de reprise des tweets par la communauté (les retweets et favoris) ou encore la qualité des publications.
Et pour les Bleus, les prix ont flambé avec leur succès au Brésil. Le premier prix est ainsi celui d'un tweet de Mangala avec 3147 euros le message quand Varane, Benzema et Griezmann se disputent le haut du tableau avec plus de 5000 euros le tweet. Et ne comptez pas sur les soldes.
» Découvrez le prix du tweet pour chaque joueur de l'équipe de France sur Twitter dans l'image intéractive ci-dessous. Passez-vous curseur sur l'image pour faire apparaître les informations:
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