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France

Politique et réseaux sociaux: tout dire, tout faire?

C'est un simple message sur Facebook, et pourtant, il fait débat depuis deux jours. Lundi, l'eurodéputée Nadine Morano a rapporté sur son compte une photo-souvenir de ses vacances : un cliché d'une femme voilée, sur une plage, attendant « sagement » le retour de son compagnon parti se baigner. Cette scène, elle l'a qualifiée « d'atteinte à la culture française en matière d'égalité homme-femme ». Une déclaration largement commentée dans la presse et sur internet. Et qui a permis à l'ancienne ministre de gonfler sa réputation en ligne.

Depuis son arrivée sur Twitter, il y a trois ans, Nadine Morano a posté plus de 10 000 tweets.
Depuis son arrivée sur Twitter, il y a trois ans, Nadine Morano a posté plus de 10 000 tweets. Reuters
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Nadine Morano est un cas d'école en la matière. Plus de 120 000 personnes la suivent sur Twitter. Et la raison de son succès, c'est sa marque de fabrique : un mélange de déclarations choc, comme celle à propos de la femme voilée sur la plage. Mais il y a aussi ses selfies, ces autoportraits réalisés avec un téléphone. Le dernier en date a été posté lundi sur son profil Twitter. Souriante, une main dans les cheveux, elle fixe l'objectif. Ce selfie, elle l'a proposé au Figaro, pour illustrer un article sur sa déclaration polémique. Le quotidien n'a pas repris le cliché, mais celui-ci a fait le bonheur des internautes.

Le succès de Nadine Morano sur Internet doit faire des envieux, parmi les élus connectés moins exposés. Mais son exemple n'est pas forcément à suivre. D’autant que son activité débordante sur les réseaux sociaux ne lui rapporte pas que des supporters.

« Elle peut aussi avoir des gens qui peuvent se moquer d’elle, qui vont la suivre, qui vont la "liker", devenir fan juste pour rigoler, explique Alexandre Alaphilippe, consultant en communication numérique. J’ai vu qu’il y a déjà des parodies qui circulent : faut-il interdire le niqab à la plage et vous avez une photo de Nadine Morano à côté de deux religieuses qui portent le voile catholique. Il faut surtout comprendre que la réputation de quelqu’un sur internet, ce n’est pas uniquement tous les gens qui l’aiment, c’est sa notoriété parce qu’il est connu. »

Se bâtir une réputation

Et pour être connu, il faut déjà se bâtir une réputation en ligne. Pierre Guilloux, PDG d'Idéose, forme les élus à se faire une image sur Internet et ça commence par une recherche sur Google : « Soit il y a des choses négatives et c’est à eux de produire de l’information pour faire reculer, dans Google, une information un peu négative, soit il n’y a rien et donc le jeu est ouvert pour créer [une image] à travers blogs et présence sur les réseaux sociaux en particulier. »

Pour Pierre Guilloux, les élus doivent faire durer leur présence en ligne pour qu'elle porte ses fruits. Sur ce point, Nadine Morano fait figure d'exemple : en trois ans de présence sur Twitter, elle a publié plus de 10 000 messages.

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