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L’actu tech de la Silicon Valley : Amazon enflamme le marché de la télé connectée

Le géant du e-commerce lance son boîtier connecté, Amazon Fire TV, espérant concurrencer AppleTV, Google Chromecast ou Roku. Chaque semaine, l’actualité de la Silicon Valley est décryptée à travers le regard de Sergi Herrero, CEO de l’antenne nord-américaine de l’Atelier BNP Paribas, basée à San Francisco, aidé de Thomas Meyer.

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Avec Amazon Fire TV, le géant du e-commerce espère concurrencer AppleTV, Google Chromecast ou l'acteur historique Roku

Par Les Echos

Publié le 4 avr. 2014 à 19:26

L’objet : Amazon part à la conquête du marché de la télévision connectée

Amazon a annoncé mercredi la commercialisation immédiate d’un boîtier télévisé connecté, baptisé Amazon Fire TV. Il permet à ses utilisateurs de regarder directement sur le poste de télévision l’ensemble du catalogue proposé par Amazon.com. C’est un premier pas ambitieux pour la plate-forme de e-commerce qui cherche à accélérer son positionnement sur le secteur du divertissement et des produits culturels. Ce nouveau produit relaie également le contenu d’autres distributeurs, comme Hulu, Netflix ou ESPN, et peut se transformer en console de jeu. Avec cette offre, Amazon entre directement en concurrence avec d’autres géants bien installés dans ce segment, tels AppleTV et Google Chromecast, ou encore l’acteur historique Roku. Tous utilisent globalement la même technologie HDMI et présentent peu de facteurs de différenciation. Néanmoins, cette porte d’entrée dans les foyers permettra à Amazon de développer son activité récente de création de contenus exclusifs avec Amazon Studios, destinée à fidéliser une plus large audience d’utilisateurs.

La pratique : les acteurs de la « sharing economy » s’essayent à l’auto-régulation

Après plusieurs rappels à l’ordre des autorités locales, allant parfois jusqu’à des sanctions de plusieurs millions de dollars, les acteurs de la « sharing economy » aux Etats-Unis prennent acte et s’essayent à l’auto-régulation. Ainsi, dans le cadre de la Shared City Initiative, campagne visant à améliorer ses relations avec les gouvernements des grandes villes américaines, Airbnb a annoncé la mise en place d’une collecte de taxes fédérales imposées habituellement aux hôtels et prélevées directement auprès du consommateur. David Hantman, responsable des affaires publiques de la start-up de San Francisco, l’a annoncé officiellement sur le blog de l’entreprise. La mesure s’appliquera dès cet été, d’abord à San Francisco, puis New York et Portland devraient suivre rapidement.

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Accusée dès ses débuts de concurrence déloyale envers les professionnels de l’hôtellerie, régulés et soumis à différentes taxes spécifiques à leur activité, la start-up avait d’abord contre-attaqué en arguant qu’elle offrait simplement une plate-forme mettant en relation des particuliers entre eux, à la manière des places de marché traditionnelles. Hantman indique que cette décision vise simplement à faciliter l’usage des utilisateurs mettant en location leur propriété, et à leur éviter d’importantes contraventions, comme ce fut le cas il y a quelques mois à New York, où un utilisateur s’était vu infliger une amende de près de 2.400 dollars. Hantman rappelle cependant que l’entreprise reste fidèle à la ligne de départ de la compagnie quant à l’application de taxes destinées aux professionnels de l’hôtellerie et prélevées aux utilisateurs d’Airbnb, car « ces lois n’ont pas été à l’origine élaborés pour ces particuliers. »

Pour beaucoup dans la Silicon Valley, il s’agit d’une première étape vers la maturité pour ces compagnies qui ont longtemps cherché à contourner des législations fédérales et locales considérées comme hostiles. Alors qu’ Airbnb serait en pourparlers avec une firme de capital-investissement pour une opération de levée de fonds qui valoriserait l’entreprise à près de 10 milliards de dollars, cette décision d’appliquer les régulations en vigueur constitue donc, aussi, une opportunité de rassurer ses investisseurs et de se positionner comme un futur géant de l’hôtellerie alternative.

La tendance : les entreprises de haute technologique se refont une image grâce à la philanthropie

Face à l’image de plus en plus négative des leaders de la haute technologie dans la Silicon Valley, les entreprises multiplient les initiatives philanthropiques pour améliorer l’image de leur industrie et participer aux initiatives de lutte contre la pauvreté. Marc Benioff, le charismatique fondateur de Salesforce, est déjà omniprésent à San Francisco. Avec ses oeuvres de charité, il soutient notamment le développement de plusieurs centres de recherche médicale, en co-développement avec le campus universitaire de la University of California, San Francisco (UCSF).

Par ailleurs, Salesforce s’engage à lutter activement et localement contre la pauvreté dans la région de la baie de San Francisco, en collaboration avec l’organisation Tipping Point. Baptisé SF Gives, ce projet vise à lever près de 10 millions de dollars d’ici 60 jours pour financer plusieurs programmes anti-pauvreté.

Benioff, for de sa popularité dans la baie a directement interpellé une vingtaine de compagnies de haute technologie, les appelant à s’engager sur des dons individuels de 500.000 dollars. En réponse, plusieurs entreprises dont Google, Zynga, Linkedin ou Jawbone ont versé près de 5 millions de dollars. Avec cette initiative, Benioff espère changer la manière dont la Silicon Valley envisage la philanthropie à l’échelle locale : selon lui, chaque entreprise devrait, dès le départ, internaliser ce paramètre dans son business plan, au lieu de l’envisager comme un éventuel axe de communication ultérieur valorisant d'éventuels bénéfices records. Cette vague de fonds s’applique également individuellement aux employés de ces compagnies. RaiseBy.US est une plate-forme web permettant à chaque employé de s’engager à verser une partie de son salaire à l'oeuvre de charité de son choix. Selon son fondateur, Simon Kirk, ce format web vise particulièrement les start-up et les différentes entreprises de hautes technologies : à ce jour, la plate-forme a permis de récolter près de 200.000 promesses de dons réparties entre 400 employés, salariés notamment de Shutterstock et Foursquare et concernant près de 100 organisations caritatives. Pour assurer un effort continu, la plate-forme s’appuie sur un réseau d’ambassadeurs déployés dans chaque entreprise partenaire et motivant les autres employés en interne. Avec ce service, ses fondateurs cherchent à simplifier l’accès aux dons et généraliser la philanthropie aux entreprises de plus petite taille.

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