UMP - Une nouvelle partie de l'affaire Bygmalion a été dévoilée dimanche dans Le JDD. Dans les colonnes de l'hebdomadaire, le fondateur et ancien patron de Bygmalion, Bastien Millot, affirme que Jérôme Lavrilleux n'est pas le seul responsable du montage financier dont la révélation a provoqué un séisme politique à l'UMP ces dernières semaines.
Toujours selon l'hebdo, Guy Alves, le patron de Bygmalion, et son collaborateur Franck Attal, responsable de la filiale Event & Cie (filiale de Bygmalion), ont assuré, devant les enquêteurs, que Fabienne Liadzé, la directrice des affaires financières de l’UMP, était aussi impliquée dans le système de double facturation.
En outre, ce système de double facturation, selon les sources du JDD, a permis à Bygmalion de générer un bénéfice net de 3 millions d'euros. Le Journal du Dimanche affirme par ailleurs que le comptable d'Event & Cie, filiale de Bygmalion, recevait "des instructions de l'UMP" pour rédiger des fausses factures.
Règlement de comptes il y a dix jours
Le 5 juin, Jérôme Lavrilleux, l'ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 et proche de Jean-François Copé, avait réglé ses comptes avec les ténors de l'UMP selon des propos rapportés par Lepoint.fr.
Le tout nouveau député européen, qui a affirmé que des meetings de la campagne présidentielle ont été indûment facturés par la société Bygmalion à l'UMP et non aux comptes du candidat Sarkozy, pointait la responsabilité de l'ancien chef de cabinet de Nicolas Sarkozy à l'Élysée, Guillaume Lambert, qui a aussi dirigé la campagne présidentielle de 2012.
"Personne n'a eu le courage de dire stop à Sarkozy", expliquait-il. "Je ne le voyais que lors des meetings. Le reste du temps, c'est Lambert qui passait commande."
Alors que Jean-François Copé a été poussé à la démission de la présidence de l'UMP par l'affaire Bygmalion, Jérôme Lavrilleux, qui a été son directeur de cabinet, avait tiré à boulets rouges sur la plupart des dirigeants du parti. "Le problème dans ce milieu, c'est qu'il y a des gens morts de l'intérieur: Baroin, Juppé. Copé ne l'est pas", assenait-il notamment.
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