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VIDEO - Sarkozy mis en examen: "Une situation grave", estime Valls

Manuel Valls était mercredi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin.

Manuel Valls était mercredi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin. - -

Le Premier ministre était l'invité de Jean-Jacques Bourdin mercredi matin. Il a notamment réagi à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, et au blocage de certains parlementaires sur la réforme territoriale.

Invité mercredi matin sur BFMTV et RMC, le Premier ministre a réagi notamment à la mise en examen de Nicolas Sarkozy, pour corruption et trafic d'influence. Voici l'essentiel de son interview.

# Sarkozy mis en examen: "Une situation grave"

C'est par ces mots que Manuel Valls qualifie la mise en examen de l'ancien président de la République, dans le viseur de la justice. "Personne n'est au-dessus des lois, mais il est important de rappeler que la présomption d'innocence vaut pour tous!", a rappelé Manuel Valls.

Interrogé sur les attaques menées par l'opposition contre les deux juges d'instruction, le Premier ministre s'est indigné contre l'idée d'un "complot": "Les juges ont le droit de s'engager sur le plan politique et sur le plan syndical, mais ils travaillent en toute indépendance, et doivent pouvoir le faire en toute sérénité. Ce n'est pas le pouvoir qui demande à ces juges d'enquêter. En tant que chef de gouvernement, je me dois de ne rappeler que deux principes: l'indépendance de la justice, mais aussi la présomption d'innocence".

# Le tacle au Sénat: "Il y a trop de blocages en France"

Manuel Valls est très agacé par les parlementaires qui refusent la réforme territoriale proposée par le gouvernement, et il l'a fait savoir mercredi matin sur BFMTV. "Les débats sont ouverts, mais l'essentiel est d'avancer. Cette réforme doit se faire et va se faire, malgré l'opposition" de certains élus, y compris à gauche.

Organiser un référendum? "Non, laissons le Parlement faire son travail. Les Français veulent que l'on avance, et ils ont raison. Ce n'est pas possible qu'une majorité de sénateurs veuille bloquer une réforme qui va dans le sens de l'intérêt général. C'est insupportable de ne pas vouloir débloquer ce pays. Je le dis très clairement, cette réforme se fera, nous ne céderons à aucune menace".

# L'économie: "Je ne veux pas entraver la marche des entreprises"

"Le gel des prestations sociales sera maintenu". Manuel Valls s'est montré ferme sur cette mesure qui braque nombre de parlementaires de gauche, rappelant qu'il fallait trouver des économies pour financer les baisses de charges et d'impôts.

Le Premier ministre est ensuite revenu sur les dépenses publiques, qui représentent en France 57% du PIB, et sur la dette qui s'accroît. "Nous espérons maintenir la dette sous les 2.000 milliards d'euros en 2015". Cette dette, rappelle-t-il, "représente 30.000 euros par Français".

Concernant ses annonces d'entrée en vigueur progressive du compte-pénibilité, Manuel Valls a estimé qu'il "fallait être pragmatique et très attentif à la complexité" des réformes. "Je ne veux pas entraver la marche des entreprises vers l'investissement".

# Sa carrière: "Ma mission, c'est de réformer et d'aller vite"

Manuel Valls croit en lui et veut que son équipe gouvernementale le suive au pas de course, coûte que coûte. Il l'a de nouveau rappelé ce mercredi: "Vous connaissez mon volontarisme, mon énergie, mon envie d'aller de l'avant!". "J'ai averti tout le monde, et notamment la majorité: il faut avancer. La mission qui m'a été confiée, c'est de réformer et d'aller plus vite. C'est d'agir, avec le sens de la justice sociale."

# Mondial: brandir un drapeau, de l'"amour" et du "plaisir"

Manuel Valls a enfin réagi à la polémique déclenchée à droite et à l'extrême droite, contre les drapeaux étrangers brandis dans les rues par des Français d'origine étrangère, après les matches de la Coupe du monde de football.

"Quand on brandit avec plaisir et amour son drapeau pour marquer le soutien à son équipe de football, je ne vais pas me plaindre! Ce que je crois très important, c'est que les Français se retrouvent autour des valeurs de la République: liberté, fraternité, égalité mais aussi laïcité."

Alexandra Gonzalez