La « guerre des forêts » et la lutte pour les biens communs
En 1723, le parlement anglais adopte le Black Act, qui punit de pendaison le braconnage des cerfs dans les forêts royales et les parcs seigneuriaux. L’historien Philippe Minard publie et commente l'ouvrage, jusqu'ici inaccessible en français, de l’historien Edward P. Thompson, La Guerre des forêts. Luttes sociales dans l’Angleterre du XVIIIe siècle. Une étude historique qui ouvre des pistes pour repenser les biens communs aujourd'hui.
IlIl avait fallu 25 ans pour traduire en français le maître-ouvrage de l'historien britannique Edward P. Thompson (1923-1993), La Formation de la classe ouvrière anglaise, qui avait pourtant constitué une rupture décisive dans la manière de faire de l'Histoire. Il en aura fallu encore plus pour que paraisse un condensé en français de Whigs and Hunters. The Origin of the Black Act, initialement publié en 1975. Il est commenté par l'historien Philippe Minard, qui dirige également la collection “Futurs antérieurs”, aux éditions La Découverte, dont l'objectif est de faire « découvrir des travaux d'histoire et de sciences sociales souvent évoqués comme des références majeures par les spécialistes, mais qui demeurent mal connus, faute de traduction », choisis pour leur «résonance avec les enjeux politiques contemporains».