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Animaux

Le chat, un animal qui nous veut du bien

On s'en doutait : une enquête montre que le fait de visionner des vidéos mettant en scène ces félins permet de se sentir moins stressé et même plus heureux.
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Un chat caché dans une boîte
Un LOLcat se cache dans une boîte
© Hulya Ozkok/REX/REX/SIPA

PSYCHOLOGIE. Mark Zuckerberger (Facebook), Evan Williams (Twitter), Larry Page et Sergueï Brin (Google) ou encore Jeff Bezos (Amazon). A priori ce sont eux les stars du net. Ils ont créé et développent des applications et services qui ont transformé notre quotidien et dont l’influence déborde largement du simple cadre de nos écrans. Et pourtant, chacun le sait, les vraies stars de la toile ne sont pas ces entrepreneurs visionnaires. Non, si le web est ce qu’il est aujourd’hui, c’est grâce aux chats. Oui, les chats. Ou plus exactement les vidéos partagées aux quatre coins de la planète mettant en scène ces boules de poils.

Les LOLcats, superhéros de la toile

C’est un véritable phénomène qui porte même un nom : les LOLcats. Si la première vidéo sur YouTube a été mise en ligne en avril 2005, la première vidéo mettant en scène un chat date de mai 2006. Fin 2014, on estime à 2 millions le nombre de ces films disponibles sur la plate-forme pour près de 25 milliards de vues cumulées. Mais c’est un phénomène qui n’avait jamais vraiment été étudié avant cette enquête publiée dans Computer in Human Behavior. Celle-ci porte sur 6795 internautes et s’intéresse aux conséquences du visionnage de ces vidéos, aux motivations à le faire ainsi qu’aux effets possibles.

Détente et procrastination

Il a déjà été montré que les animaux domestiques dont les chats peuvent avoir un réel impact sur les personnes de leur entourage et en particulier un impact positif sur l’humeur. De plus, des études tendent à prouver que les utilisateurs de média réagissent à ce qu’ils voient comme s’il s’agissait d’une situation réelle. Avec une atténuation due à la distance et la barrière de l’écran mais comparable. Il était alors tentant d’attribuer aux vidéos de chats les mêmes propriétés. D’un autre côté, Jessica Gall Myrick note que : "les internautes passent beaucoup de temps à regarder des contenus mettant en scène des chats, dont une partie qui devrait être consacrée à d’autres activités comme le travail ou les études." Et lorsque cette situation se produit, certaines personnes interrogées expliquent ressentir un sentiment de culpabilité. Car elles se sentent piégées. Un plaisir coupable que l’on retrouve dans la plupart des types de consommation de médias comme la télé-réalité. Tout le monde le fait mais n’ose pas trop en parler. Cependant, la chercheuse insiste sur le fait que : "même lorsqu’ils regardent des vidéos pour procrastiner ou au lieu de travailler, le bienfait émotionnel qu’ils en retirent peut leur permettre de s’attaquer à des tâches plus rudes après."

© HOTSPOT MEDIA/SIPA

Le chat, antidépresseur numérique

Le fait de posséder (ou d’avoir déjà possédé) ou non un chat influe sur la consommation de ces vidéos. Car le propriétaire de chat va poster lui-même des vidéos et sera plus en contact avec des internautes ayant un chat, qui vont partager à leur tour des vidéos, etc. En revanche le sentiment de se sentir mieux, "moins stressé" et même "plus heureux" selon les termes de l’enquête est également partagé. On notera que les personnes se décrivant comme timides et/ou introverties sont de plus grands consommateurs. Ce qui fait sens avec le fait les internautes ayant ces traits de personnalité passent plus de temps en ligne que la moyenne et que le chat a l’image d’un animal indépendant et qui les rassure. Alors que l’image du chien est plus démonstrative. Visionner un contenu mettant en scène les exploits d’un matou à la lutte avec un rouleau de papier-toilette permet donc de se détendre. Cependant, une majorité des répondants expliquent "tomber sur ces vidéos" plus qu’ils ne les recherchent. Les chercheurs n’ont pas révélé une utilisation thérapeutique coordonnée et volontaire des vidéos de chat. Leur bienfait est donc à interpréter comme un rayon de soleil ou l’annonce d’une bonne nouvelle. C’est une sorte de plus dans la vie d’un internaute mais il n’y a pas encore de quoi les poser sur la liste des produits remboursés par la sécurité sociale.

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