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Les rebelles syriens en pleine déroute

Sans illusions sur la trêve annoncée à Munich, les combattants contre le régime de Damas misent sur de nouvelles livraisons d’armes.

Par  (Munich, envoyée spéciale) et  (Antakya, Turquie, envoyé spécial)

Publié le 13 février 2016 à 03h11, modifié le 13 février 2016 à 15h50

Temps de Lecture 5 min.

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Une rue d'Alep en Syrie le 11 février 2016.

Dans le nord de la Syrie, la rébellion anti-Assad est aux abois. Profitant du tapis de bombes déversé par l’aviation russe, les forces progouvernementales ont avancé jusqu’à 20 kilomètres de la frontière turque, le principal objectif de leur offensive. Le délai d’une semaine avant l’entrée en vigueur, encore hypothétique, de la trêve humanitaire, conclue vendredi 12 février à Munich (Allemagne), pourrait suffire à l’armée régulière et à ses supplétifs chiites pour combler cette distance et asséner à l’insurrection un coup dévastateur. « La pression est énorme », reconnaît le colonel Abdel Basset Al-Tawil, un ex-officier de l’armée régulière, qui est membre de l’équipe de négociation de l’opposition. « Dans trois jours, le régime peut être à Bab Al-Salamah », le nom du point de passage avec la Turquie.

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A moins que les Kurdes n’y arrivent en premier. A la faveur des frappes russes, le Parti de l’union démocratique (PYD), la formation dominante dans le Kurdistan syrien, a lancé lui aussi son attaque. Ces miliciens venus d’Afrin, au nord-ouest d’Alep, ont pénétré dans la périphérie d’Azaz, une bourgade située à 5 km de la frontière. Les insurgés anti-Assad sont dans une position d’autant plus critique que la présence de l’organisation Etat islamique (EI) sur leur flanc est les prive de toute solution de repli. « On est dos au mur, confesse Abdel Hakim Al-Noaïmi, le conseiller politique d’une brigade de l’Armée syrienne libre (ASL), la branche modérée de l’insurrection. « Soit on tient, soit on disparaît. »

L’opération loyaliste, déclenchée le 1er février, vise à reconquérir le corridor de 5 à 15 km de large qui relie Azaz à Alep, 50 km plus au sud. Un axe stratégique qui permet de ravitailler en armes et en nourriture les quartiers orientaux de cette métropole, aux mains de l’opposition depuis trois ans et demi. Après avoir réussi à couper ce couloir, le 3 février, les forces pro-Assad ont entrepris de remonter vers la frontière nord, dans le sillage des chasseurs bombardiers russes.

« Ce n’est pas avec ça qu’on pourra résister aux Russes »

« Impossible de rivaliser avec leur puissance de feu, les armes que l’on nous livre ne font pas le poids », déplore Hassan Rajoub, un commandant de l’ASL. Une référence au « MOM », la salle d’opérations installée dans le sud de la Turquie où siègent des représentants des principaux parrains de l’opposition (Etats-Unis, France, Qatar, Arabie saoudite, Turquie) et qui fournit en armes une dizaine de brigades de l’ASL, triées sur le volet. « Nous avons récemment reçu des missiles Grad et des canons Howitzer, dévoile le colonel Rajoub. Mais ce n’est pas avec ça qu’on pourra résister aux Russes. Quand on lance dix roquettes, ils en balancent deux cents. »

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