Étude : les tendances des start-ups scientifiques & technologiques

Les 25 et 26 juin prochains aura lieu la grande finale du Hello Tomorrow Challenge. Les 3 600 candidatures reçues par les organisateurs leur ont permis de repérer les points communs des meilleurs projets et les 4 tendances de fond de l’innovation scientifique et technologique.

L’intelligence artificielle

L’objectif de nombreux projets est d’analyser les données via des algorithmes pour mieux comprendre le fonctionnement des gens et des objets en réseau. Une start-up propose notamment le vol simultané de drones en escadrilles pour surveiller des bâtiments industriels. Les réseaux routiers sont également concernés, afin d’optimiser les temps de trajets de l’ensemble des véhicules et fluidifier les réseaux.

La production et la transformation locale

Ces projets sont cruciaux mais complexes à réaliser : il s’agit de permettre l’indépendance énergétique et alimentaire. Le principe est de s’adapter aux spécificités locales (géographie, géologie, climat…) pour optimiser les capacités de production et la valeur ajoutée des productions locales. Un projet d’unité de désalinisation devrait par exemple permettre de produire jusqu’à 2 400 litres d’eau potable par jour, partout où elle sera mise en place.

Les interactions corps-machine

On a longtemps parlé des IHM (interactions homme-machine). Les interactions corps-machine sont aujourd’hui de plus en plus fréquentes et de nombreuses entreprises s’y intéressent. On pense aux montres et aux bracelets connectés dans la vie quotidienne, mais de nombreuses applications des ICM concernent le domaine médical. Une start-up travaille notamment sur une endoprothèse connectée, permettant aux médecins de suivre la guérison de patients atteints de lésions vasculaires.

Les nanotechnologies au service de l’industrie

Tout comme l’intelligence artificielle, les nanotechnologies constituent un domaine dont on entend beaucoup parler. Il s’agit d’un secteur en forte croissance (+20% par an) et 75 projets du Hello Tomorrow Challenge sont liés à l’étude des nanomatériaux. Le résultat de ces expérimentation : une meilleure filtration de l’eau grâce au graphène, de nouveaux revêtements anticorrosion etc.

Les facteurs clés des meilleures start-ups

On a parfois l’impression que les applications concrètes des nanotechnologies ou de l’intelligence artificielle tardent à arriver. Elles sont pourtant déjà là et amenées à se développer durant ces toutes prochaines années. On est loin des projets de la science fiction : les organisateurs et les jurys du Hello Tomorrow Challenge privilégient des projets qui intégreront un processus de production d’ici 3 à 4 ans au maximum. Voici quelques données concernant les 100 meilleures start-ups du challenge :

• 71% de projets brevetés (contre 31% de projets brevetés parmi les 3 600 start-ups).
• 4,6 membres (contre 4,3) : les meilleures start-ups bénéficient d’équipes plus étoffées.
• Au sein des meilleurs projets, une séparation claire entre les spécialistes du développement produit (souvent plusieurs doctorants) et les personnes en charge de la partie business.
• Une moyenne d’âge plus élevée : 31,3 ans contre 30,2 ans.
• En moyenne, les 100 meilleures start-ups ont levé 55 000 euros.
• Seulement 18% de femmes dans les start-ups candidates au challenge. Espérons que les initiatives pour promouvoir la place des femmes dans entrepreneuriat technologique, comme le Forum Jeunes Femmes & Numérique (17 avril à Paris), permettent de rééquilibrer le secteur.

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