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FINANCEMENT DU TERRORISME L’équation qui inquiète l’Occident

L’Algérie, qui a combattu le terrorisme durant deux décennies et considérée comme un pays leader en la matière, a été le premier Etat à avertir sur le terrorisme international et l’un des premiers à avoir réagi contre le financement des groupes armés qui versent dans le crime.

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Les alertes de l’Algérie malgré ses objectifs ont été presque ignorées et ce n’est qu’après l’escalade de ce phénomène qui menace la planète entière qu’on aborde pour la première fois «le financement du terrorisme qui a pris des formes plus dangereuses».
Dans ce contexte, l’un des observateurs présents à la Conférence internationale d’Alger sur les extrémismes violents et la déradicalisation, souligne dans son intervention que «le financement du terrorisme a pris ces derniers temps de nouvelles formes plus dangereuses, notamment avec les financements des Etats».
L’intervenant appelle à réagir rapidement «à lutter sérieusement contre le phénomène», car intervient-il, «la menace terroriste, déjà hybride et complexe et qui profite aujourd’hui du chaos des Etats faillis de l’Afrique subsaharienne, se renforce de plus en plus, notamment avec les nouvelles formes de financement telles que le trafic de drogue, d’ivoire d’éléphants et les filiations d’immigrations clandestines».
Richard Labévière, rédacteur en chef du magazine en ligne proche du Moyen-Orient déclare à la presse en marge des travaux, «il y a une mutation dans le financement des organisations terroristes, telles que l’organisation autoproclamée Etat islamique connu sous le nom de Daesh, le Front d’El-Nosra prétendue branche syrienne d’Al Qaîda».
Il enchaîne pour préciser: «Ce sont des organisations qui ont été financées très clairement par des gens, soit des privés soit des responsables dans les monarchies du Golfe, à l’instar de l’Arabie saoudite, du Qatar et du Koweït.»
Il notera, notamment en insistant: «Il est clair que toutes les conventions des Nations unies adoptées après les attentats du 11 septembre 2001 et renouvelées dernièrement luttent contre le financement de Daesh mais c’est plutôt aux Etats de lutter efficacement ou non contre le financement du terrorisme». L’interlocuteur ne manquera de rappeler à qui veut l’entendre que «l’Algérie a souffert dans sa chair, durant la décennie noire, lors de la lutte contre le terrorisme». Il revient aussi sur le sacrifice de l’ANP pour dire que «c’est grâce à l’Armée nationale populaire, que l’Algérie, sans aucun soutien extérieur, a pu sortir du tsunami terroriste». Il revient sur la menace des groupes terroristes pour avertir que «l’Algérie fait aujourd’hui face à la menace terroriste dans une région un peu volatile et au milieu d’un contexte très hostile d’Etats faillis, notamment avec le chaos libyen provoqué par les gouvernements français et britannique». La lutte contre ces groupes criminels et leur financement «nécessite beaucoup plus de moyens militaires, surtout en ce qui concerne le partage du renseignement».
Ces déclarations interviennent presque cinq ans après les alertes de l’Algérie, qui n’a cessé en dépit de l’indifférence du monde occidental aveuglé par son arrogance d’avertir sur l’émergence de la violence terroriste à l’ombre des révolutions dites populaires enclenchées dans plusieurs pays arabes cycliquement et qu’on désigne par printemps arabe. Mais bien avant, l’Algérie avait réussi à faire passer une résolution à l’ONU pour la criminalisation du versement de la rançon qui est également une source efficace pour le financement des groupes terroristes.
L’Occident qui a su être un complice exemplaire dans l’éruption de Daesh au Proche-Orient, avec les pays du Golfe, cherche-t-il réellement les moyens pour combattre le monstre qu’il a enfanté? Après l’attentat de la Turquie qui a joué un rôle dans le développement du terrorisme dans la région, pourra-t-on croire que ce pays est prêt à le combattre aujourd’hui? Les USA, la France, la Grande-Bretagne, sont-ils prêts à hisser le drapeau blanc? Eux qui étaient décidés à faire tomber la Syrie même en signant un pacte avec le diable, vont-ils se retirer? L’avenir va nous prouver encore que quand un plan échoue, il y a un plan de rechange!
L’Algérie, même si elle est considérée comme «un partenaire de très haut niveau en Afrique du Nord dans la lutte contre le terrorisme», comme l’a déclaré la chef de la délégation américaine, Paige Alexander lors de la Conférence d’Alger, restera sur ses gardes. Elle se distingue par son capital d’expérience, son professionnalisme, elle n’hésitera pas à mettre son savoir-faire au service de la paix, mais certainement pas aux dépens de la sienne. L’échange de l’information doit se faire mutuellement entre les pays qui luttent contre ce phénomène; pourrait-on dans ce cas dire que les USA qui possèdent un système d’intelligence sécuritaire militaire pour contrer l’extrémisme violent, seraient-ils prêts à partager leurs renseignements? La chef de la délégation US déclare: «Nous avons besoin de travailler sur des approches gouvernementales et sociétales supplémentaires afin d’arriver à comprendre les causes de l’extrémisme violent, la prévention et ses mesures», ce qui ne répond pas à la question de l’échange du renseignement dans la totale transparence. Néanmoins, elle soutient que «la coopération algéro-américaine en matière de sécurité dans la région du Sahel, est engagée avec une collaboration et travaille étroitement sur la lutte antierroriste».

 

Source: Lexpression.dz

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